Révolte contre un champ d’éoliennes au Mexique

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Des indigènes du Mexique se battent contre l’installation d’un gigantesque champ d’éoliennes… au nom de l’écologie.
 
A Juchitán, petit village du sud pays, il vente, il vente même très fort. Sur les 68.000 hectares de champs qui entourent le « pueblo », 12.000 sont déjà envahis par les éoliennes : il y en a 1.600, installés par des compagnies américaines et européennes qui entendent doubler ces chiffres d’ici à 2020.
 
C’est le Nouvel Observateur qui a publié cette enquête et elle mérite le détour. De l’impression d’invasion par les immenses pales blanches, des « pylônes à perte de vue » à la déchirure constante de l’air, l’ambiance est sinistre. Les champs d’éoliennes sont gardés par des hommes armés. Ils font la loi.
 

La révolte contre les champs d’éoliennes matée par des milices privées

 
L’équipe de journalistes raconte les difficultés à pénétrer sur ces territoires, à filmer, à s’approcher trop près : la milice privée mais agréée par l’Etat du Mexique est là qui protège les lieux.
 
Ce sont les ONG les plus gauchistes, épaulés par des prêtres progressistes, qui se battent contre l’éolien. Amnesty International, Oxfam et bien d’autres parlent de meurtres et d’autres exactions sur commande destinés à faire taire les opposants. On parle des « terres communautaires » des indigènes qui ne peuvent pas faire, sans concertation, l’objet de contrats de « fermage » d’éoliens.
 

Le Mexique va-t-il exporter sa révolte ?

 
Vrai ? Faux ? Ici ce n’est pas la couleur politique qui importe, mais des abus qui paraissent réels. Et qu’on pourrait relever en France, puisqu’ils soulignent les nuisances et la nocivité des champs d’éoliennes qui sont loin d’être sans effet sur les personnes vivant dans leur voisinage. Pourquoi faut-il attendre que des indigènes crient à la déforestation et à l’appauvrissement des sols pour mettre en évidence dans la grande presse les conséquences de l’implantation des socles des turbines ?
 
Les différentes compagnies impliquées ont démenti une grande part des accusations lancées par les associations d’indigènes. EDF précise ainsi que les éoliennes en France doivent se situer à 500 mètres des habitations ; au Mexique, c’est 200 mètres.
 
Y serait-on plus résistant ?