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Mandela, héros frelaté de l’arc-en-ciel


La mort de Nelson Mandela a donné lieu à une hystérie d’éloges funèbres, en Afrique du Sud et dans le monde. La France a mis ses drapeaux en berne, Barack Obama, Ban Ki Moon et même le Dalaï Lama ont exprimé leur admiration et leur tristesse. Derrière cette propagande planétaire qui rappelle les meilleures heures de Mao Tsé Toung, reste un personnage contestable, au bilan catastrophique sur le terrain.
L’Afrique a été découverte et construite, à l’origine, par des Huguenots néerlandais et français qui ont trouvé la province du Cap vide à leur arrivée, et qui, à travers une histoire difficile, avec notamment la terrible guerre des Boers, ont partagé le territoire avec des immigrants anglais, zoulous, xhosas et indiens. En 1994, c’était un pays prospère, en tête des pays africains sur tous les plans. C’est aujourd’hui un état sinistré. L’insécurité y règne, on ne saurait sortir à Johannesbourg, la capitale, le soir, et les statistiques criminelles, viols, attaques à main armée et meurtres, sont les pires au monde. L’économie stagne, avec une croissance tombée à 2 % par an. Les services publics, postes, télécommunications, police, justice, sont gangrenés par l’affirmative action, qui retient les candidatures en fonction de la communauté d’origine et non des capacités. La médecine illustrée naguère par des chirurgiens pionniers est délabrée. L’immigration venue du nord alimente d’immenses bidonvilles. Le Sida prolifère (1 séropositif pour 5 habitants dans la tranche 15-49 ans). Les haines tribales plus ou moins larvées subsistent, aggravées par une pauvreté croissante. Célébré comme vieux Sage, Mandela a laissé son parti, l’ANC, établir une véritable dictature zouloue, après la terrible guerre tribale qui s’est superposée à la lutte contre l’apartheid. Le vieux président lui-même fut un jeune terroriste, et sa femme Winnie une criminelle de droit commun : on se souvient des colliers de pneus enflammés qui faisaient périr dans d’atroces souffrances leurs opposants. Notons cependant à son crédit qu’une fois au pouvoir, il a répété un discours de réconciliation entre les communautés qui a dans certains cas évité le pire. S’il ne mérite nullement le panégyrique planétaire organisé par les réseaux mondialistes, Nelson Mandela n’était quand même pas Robert Mugabé, ce fut son mérite.