SCIENCE-FICTION Rogue One :
A Star Wars Story ♥


 
Rogue One : A Star Wars Story, est, comme le titre anglais international non-traduit l’indique, un film qui s’inscrit dans l’univers de la licenceStarwars ou Guerre des Etoiles. Starwars est la référence de la science-fiction populaire, à la limite aussi du film pour enfants et du conte. Les technologies avancées ne sont que décoratives, et ne servent pas de support à des théories spéculatives, comme souvent en science-fiction. Disney a racheté en 2012 cette licence avec Lucasfilm, et compte rentabiliser son investissement, en produisant de nouveaux films, au rythme d’un par an. Disney entend distinguer films canoniques, qui portent un numéro d’épisode, comme l’Episode VII, sorti l’an dernier, et films deutérocanoniques, sans numéro, qui proposent des intrigues situées entre deux épisodes. Ainsi, Rogue One : A Star Wars Story s’inscrit entre les Episodes III (2005) et IV (1977), et précisément fort peu de temps avant l’Episode IV, dont il forme une forme de prologue.
 
Comment traduire malgré tout Rogue One ? Le dictionnaire propose coquin, filou, fripouille, fripon. Le titre serait une tentative d’humour, fripon n°1. Le vol fripon est une navette volée, qui conduit l’héroïne et son équipe à mener de délicate mission d’infiltration, dans le cadre du mouvement rebelle, contre l’Empire galactique. Cette mission principale consiste à voler les plans de la célèbre Etoile de la Mort. Ce vaisseau spatial gigantesque en forme de sphère, de la taille d’une petite planète, est capable d’un tir de détruire une planète. Cette arme est en cours de construction, puis en phase d’essais dans Rogue One : A Star Wars Story. Elle se distinguera pour le pire dans l’Episode IV.
 

Rogue One : A Star Wars Story un moment de cinéma populaire sans ennui ni déplaisir

 
Rogue One : A Star Wars Story s’adresse évidemment avant tout aux connaisseurs et amateurs de l’univers de Starwars. Ils sont extrêmement nombreux. De façon intelligente, sur ce point, le film propose une explication de la célèbre faiblesse structurelle majeure de l’Etoile de la Mort, qui causera sa destruction relativement facile par les rebelles dans les Episode IV et VI. Un scientifique contraint de travailler pour l’Empire aurait délibérément saboté son ouvrage. Il est aussi le père de l’héroïne, rajoutant comme il se doit dans cet univers une histoire familiale.
 
Rogue One : A Star Wars Story est-il réussi ? Il n’est certainement pas complètement manqué comme l’Episode VII. Il manque de profondeur, et son manichéisme total opposant gentil rebelles et méchantes autorités ressemble trop au discours de propagande actuelle sur la Syrie…Peut-être serons-nous spontanément un peu trop sévère avec le film à cause de cette comparaison qui vient forcément à l’esprit aujourd’hui. De plus, s’il faut du rythme assurément, une telle course-poursuite permanente tout au long du film s’imposait-elle ? Les détails de l’action peuvent alors échapper. Mais les amateurs, et ils sont nombreux, ont généralement beaucoup apprécié. Nous demeurerons un peu plus réservé, après toutefois un moment de cinéma populaire sans ennui ni déplaisir.
 

Hector JOVIEN

 
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