Rome : des musulmans organisent une prière publique devant le Colisée, au cœur de la chrétienté

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Des centaines de musulmans ont répondu vendredi à l’appel d’une association islamique bangladaise, Dhuumcatu, à venir prier publiquement au pied du Colisée, l’un des hauts lieux de la chrétienté où furent mis à mort tant de martyrs des premiers siècles. Cette initiative au symbolisme délibéré, après des manifestations de prière sur diverses places de Rome au cours des derniers mois, est une manière de prise de possession. Alignés par centaines, les hommes déchaussés ont écouté le chantre qui faisait résonner la prière à l’aide d’une sonorisation agressive, tandis que les femmes et les enfants priaient en retrait dans un espace à part. Leur objectif ? Affirmer clairement leur exigence d’obtenir le droit d’aménager des mosquées dans la Ville éternelle.
 

Une prière publique doublée d’une manifestation illégale

 
Le porte-parole des associations islamiques de la région du Latium, le converti Francesco Tieri, a rendu publiques les revendications de ces immigrés qui font parti du million et demi de musulmans officiellement recensés en Italie. Il faut que la mairie de Rome prenne des mesures pour « inclure la présence de leur communauté dans le plan d’urbanisme de la ville », a-t-il martelé. Rien moins. Il s’est plaint de ce que les musulmans en soient réduits à « louer des salles pour prier – pour nous prier c’est respirer, si nous ne le faisons pas nous mourons ». A l’Etat italien de financer la « réanimation » ?
 
Ces derniers mois, les autorités municipales ont provoqué la colère de communautés musulmanes en fermant des mosquées clandestines établies dans différentes banlieues de Rome, au motif notamment qu’elles sont impossibles à surveiller. Le ministre de l’intérieur italien Angelino Alfano expliquait en août que les « mini-mosquées dans les garages » augmentent le risque de « radicalisation ». Parfois les fermetures s’appuient sur des réglementations non respectées, des problèmes de non-conformité aux exigences de sécurité, l’absence de toilettes suffisantes, etc. Assez pour que les musulmans se sentent « pointés du doigt », assure Francesco Tieri.
 

Les musulmans réclament des mosquées… et marquent le territoire

 
En fait, de multiples motifs peuvent être invoqués pour contrer un projet de construction, depuis la taille du parking prévu au respect de l’harmonie architecturale d’un quartier donné, et il y a des municipalités qui ne s’en privent pas.
 
Les manifestants de vendredi ne sont pas contentés de prier – encore que du point de vue islamique, il s’agisse là d’une action d’accaparement d’un territoire, toute terre sur laquelle un musulman a prié faisant partie du Dar al-Islam –, les hommes se sont installés par terre pour un « sit-in » qui a duré de longues heures, marquant clairement le lien entre l’acte religieux et la démarche politique : en islam, c’est tout un. Certains leaders musulmans, trouvant peut-être la chose un peu trop voyante, s’étaient d’ailleurs désolidarisés de l’initiative, précise Il Foglio.
 

 
La vidéo de l’événement montre les images des hommes qui se prosternent en rangs serrés pour la prière et entendre le chantre proclamer : « Allahu akhbar », Allah est le plus grand, cri de supériorité et de guerre qui a accompagné tant de violences à travers les siècles, et tant d’attentats jusque dans nos pays d’Occident ces dernières années.
 

Rome, le Colisée : dans l’imaginaire musulman, des lieux à prendre

 
Il faut avoir aussi présent à l’esprit les fréquentes références à Rome, et du Colisée, dans la propagande vidéo diffusée par des groupes terroristes musulmans, l’État islamique en tête, pour encourager les leurs et effrayer les chrétiens. Lieux à prendre ou à détruire, c’est selon.
 
En brandissant aux pieds du Colisée des pancartes avec les mots « Peace » et « Love », en réclamant la liberté religieuse et le respect de leur droit de pratiquer l’islam, tout cela au nom de la non discrimination et des droits de l’homme, les organisateurs de la prière publique de vendredi montrent leur habileté à se servir de l’état d’esprit occidental et des idées maçonniques. Ce sont des droits dont l’Occident leur reproche rarement la violation dans les pays islamiques à l’égard des chrétiens…
 

« Allahu Akhbar » au cœur de la chrétienté : une provocation

 
La manifestation de vendredi n’était pas autorisée. La Ligue du Nord exige aujourd’hui que les autorités fassent le nécessaire pour éviter que de tels faits se reproduisent, la qualifiant de « provocation inacceptable ».
 
Cela mettrait fin au scandale mais ne ferait pas disparaître la conviction des musulmans, fondée sur une prophétie de Mahomet, selon laquelle « après Constantinople Rome elle aussi sera soumise à l’islam ».
 
Dans le journal de centre-droit Il Giornale Magdi Cristiano Allam rappelle que les musulmans n’ont pas oublié les deux invasions de Sarrasins qui ont permis aux leurs de saccager les basiliques de Saint-Pierre et de Saint-Paul en 830 et en 846 : « Pour eux ce sont des signes évidents de la volonté d’Allah », écrit le converti au christianisme qui voit dans la manifestation de vendredi une « démonstration de force devant le symbole de Rome ».
 

Anne Dolhein