Royaume-Uni : les jeunes victimes de « vengeance porno »

Royaume-Uni les jeunes victimes de vengeance porno

 

Signe des temps : la police britannique signale que les jeunes sont de plus en plus souvent victimes de « vengeance porno », une pratique qui consiste à poster des images parfois très explicites d’un ou d’une « ex » pour lui faire « payer » une rupture. Si la pratique est à la hausse depuis longtemps sur internet, la nouveauté est la jeunesse des victimes : l’une de celles répertoriées par les forces de l’ordre, une fillette, n’avait pas plus de 11 ans au moment des faits.
 
Et il n’y a pas que les victimes : les collégiens ne sont pas en reste parmi les coupables de « vengeance porno » pour laquelle les réseaux sociaux représentent un média de choix, à la fois pour se venger, humilier et menacer des condisciples. La publication de photos nues – obtenues par consentement ou volées – ou la menace de le faire, est fréquente. La police évoque des cas de chantage au sexe, dans le pire des cas, mais aussi de harcèlement.
 

Criminaliser la « vengeance porno » pour protéger les victimes les plus jeunes

 
Dans la seule région de Thames Valley, la police a répertorié 60 incidents de ce type, dont près du tiers impliquant des mineurs, y compris une jeune fille de 13 ans.
 
« Je pense que ce n’est que le sommet de l’iceberg », signale Laura Higgins, responsable d’une « hotline » d’aide : « De nombreuses personnes, en particulier les plus jeunes, ne veulent pas se rapprocher de la police » pour signaler des faits de ce type, voire n’en parlent pas du tout.
 
Le Parlement britannique a été saisi de l’affaire de la « vengeance porno » (« porn revenge ») afin de voter une loi qui pénalise la pratique.
 
La question qui se pose est évidemment celle de cette « culture » où les photos à contenu sexuellement explicite sont si faciles à obtenir, y compris des images de fillettes de 11 ou 13 ans…