Dans un entretien accordé à un site internet musulman d’information, le leader du parti travailliste Ed Miliband a promis de faire de l’islamophobie un délit, s’il devient Premier ministre du Royaume-Uni. Il a affirmé qu’un gouvernement travailliste ferait même de l’islamophobie un « délit aggravé ».
 
« Nous allons nous assurer que ces faits soient bien répertoriés dans les dossiers de la police afin que celle-ci puisse éradiquer l’islamophobie en tant que délit raciste », a-t-il déclaré au cours de l’entretien : « Nous changerons la loi sur ce point afin de rendre très visible notre répugnance à l’égard du délit de haine raciste et de l’islamophobie. Ce sera la première fois que la police enregistrera les crimes islamophobes dans le pays. »
 

Promesse électorale : les travaillistes veulent faire de l’islamophobie un délit au Royaume-Uni

 
Ed Miliband a également affirmé qu’un futur gouvernement travailliste reconnaîtrait l’Etat Palestinien, précisant qu’il aurait soutenu la reconnaissance d’un tel Etat lors du vote des Nations Unies l’année dernière.
 
« Nous ferions tout notre possible pour faire advenir une solution à deux Etats pour obtenir un Etat palestinien viable tout en assurant la sécurité d’Israël », a-t-il également affirmé, tout en précisant n’être pas favorable à des sanctions contre Israël.
 

Pour Ed Miliband, la majorité des musulmans est prête à lutter contre l’extrémisme

 
Ed Miliband a critiqué la stratégie anti-extrémiste de l’actuel gouvernement, l’accusant d’aboutir à une forme d’aliénation pour les communautés musulmanes du pays.
 
« La réalité, c’est que lorsque je parle avec des membres de la communauté musulmane, ils sont tout à fait d’accord avec l’idée que nous devons travailler pour que les jeunes arrêtent de se laisser séduire par cette idéologie (terroriste) pervertie. » Ed Miliband a regretté que le gouvernement ne s’intéresse aux associations que lorsque ces dernières ont des liens avérés ou soupçonnés avec l’islamisme radical.
 

Ed Miliband refuse de diaboliser les extrémistes et veut plus d’égalité pour les musulmans

 
En novembre dernier par exemple, une enquête a été lancée sur quatre organisations caritatives pour étudier leurs liens avec des islamistes partis en Syrie. Miliband s’est prononcé contre ces enquêtes et la « diabolisation de quiconque » : « C’est le mauvais choix », a-t-il dit. A l’inverse, la leader du parti travailliste a appelé à travailler avec les organisations musulmanes qui partageraient toutes, selon lui, le désir de régler le problème des quelques musulmans « tentés par l’extrémisme »…
 
Après avoir rappelé qu’il avait dit non à la guerre en Syrie en raison de la leçon irakienne, Ed Miliband a promis un gouvernement « engagé au service de l’égalité », qui s’appliquerait à « faire tomber les barrières de la discrimination ».
 
La liberté d’expression et le défense de la civilisation chrétienne subiront un nouveau recul.
 

Béatrice Romée