Une catéchiste part à la retraite en dénonçant le scandale des parcours catéchétiques

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« L’abus spirituel qui spolie nos enfants de leur héritage chrétien continue ». A 86 ans, Daphne McLeod, catholique d’Angleterre, dénonce encore et toujours les dégâts des parcours catéchétiques (Modern Catechetics) qui continuent d’affaiblir l’Eglise catholique dans son pays (comme ailleurs…). Voilà 40 ans qu’elle combat ce scandale ; elle a même attendu d’avoir 86 ans avant de partir à la retraite comme catéchiste, consacrant sa dernière énergie à la véritable transmission de la foi. Cette catéchiste de choc n’a jamais cessé de le dire « l’instruction religieuse solide » donnée jadis a cédé la place à des cours qui ignorent largement l’enseignement de l’Eglise.
 
Daphne McLeod n’enseignera plus mais elle « n’abandonnera pas le combat » tant que durera cette « spoliation de nos enfants », a-t-elle déclaré au Catholic Herald. Elle n’attaque jamais les évêques : « Nous ne pouvons pas les juger ». « Mais j’attaque les manuels d’éducation religieuse (RE) qu’ils approuvent car leurs omissions et leurs distorsions ne sont manifestement pas fidèles à la Foi. »
 

Beaucoup d’évêques refusent de voir le scandale des parcours catéchétiques

 
L’interview de cette catéchiste sur le départ mériterait d’être portée à l’attention de tous les évêques. C’est une femme solide qui s’en prend à un scandale dramatique au nom de la fidélité au commandement du Christ d’aller enseigner toutes les nations ; elle ne craint pas de dire que ses victoires sont celles des succès qu’elle a eus en faisant comprendre à « certains parents et grands parents » qu’ils avaient tort de faire confiance aux écoles catholiques en pensant que celles-ci remplissaient leur rôle comme jadis. « Mon plus grand regret est que la plupart de nos évêques n’acceptent pas encore qu’il y ait un problème. »
 
Expliquant que le problème ne vient pas de Vatican II, mais de la mise en place subséquente d’une commission de mise en œuvre de ses décrets sur l’éducation confiée à un « moderniste convaincu », le père jésuite Johannes Hofinger, qui s’est entouré d’une équipe de semblables et qui a imposé ses vues. Daphne McLeod a suivi les cours catéchétiques imposés en Angleterre dans ce cadre : « Dès le premier matin, les conférences m’ont brisée : elles enseignaient des hérésies, doutant même de la divinité du Christ. » Personne ne protestait car l’enseignement était dispensé par des prêtres et des religieuses…
 

Daphne McLeod, catéchiste, attend toujours les fruits des nouveaux catéchismes

 
« J’ai écrit au cardinal Heenan pour lui dire ce qui s’y disait et il me répondit par une brève note disant que personne ne s’était plaint et que mon seul problème était de ne pas aimer les méthodes modernes. Il me conseilla d’attendre et de voir quels merveilleux jeunes catholiques cet enseignement allait produire. J’attends toujours. »
 
N’importe quelle société commerciale aurait fait un audit en voyant comme l’Eglise les séminaires se vider : pour cette catéchiste, l’absence de réaction épiscopale est un scandale en soi. « Ils auraient vu que le désastre a été causé par un changement cataclysmique de l’instruction religieuse dispensée dans nos écoles et nos paroisses ».
 

Enseigner la foi catholique : les catéchistes vont d’abord devoir l’apprendre

 
Et si elle était évêque pour un jour ? « Je ferais la collecte de tous les manuels d’éducation religieuse défectueux dans mes écoles et mes paroisses et je les remplacerais avec des livres catholiques solides… Je trouverais de nouveaux travaux pour les conseillers catéchétiques diocésains qui les ont recommandés, parfois même écrits : ils auraient encore du travail, mais ils ne pourraient plus faire autant de dégâts. Et je mettrais en place des cours dispensés par certains de nos excellents jeunes prêtres pour tous mes professeurs de religion, afin qu’ils se familiarisent avec les nouveaux livres et soient instruits de la Foi qu’ils allaient devoir enseigner. »