Un expert scientifique demande à Trump de ne pas céder à la folie du climat de sa fille Ivanka

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Ne pas céder à la tentation ! Ne pas fléchir devant la pomme tendue d’Ivanka ! Dans une lettre ouverte, le scientifique Duane Thresher a supplié le président Trump de maintenir son engagement à sortir de l’Accord de Paris sur le climat, ratifié par Obama en août dernier.
 
De plus en plus, il apparaît que ce retrait a un coût que n’estimait sans doute pas le nouveau président américain – un coût idéologique avant tout, que certains de ses proches sont déterminés à ne pas payer. Et comme Trump raisonne davantage en homme d’affaires pragmatique qu’en homme d’idées, on ne peut être sûr de rien…
 

« Les traités climatiques concernent la concurrence économique » (le scientifique Duane Thresher)

 
« Les traités climatiques comme l’accord de Paris ont peu à voir avec le climat », a déclaré Duane Thresher dans sa lettre, qu’il a mise à la disposition de Breitbart News. « Ils concernent la concurrence économique. Parce qu’ils sont la plus grande économie de l’histoire du monde, d’autres pays feront tout pour paralyser les États-Unis ».
 
Thresher a tout dit.
 
Titulaire d’un doctorat en sciences de la terre et de l’environnement de l’Université de Columbia et du GISS de la NASA, il a travaillé pendant des années sur l’évolution du climat et son pseudo réchauffement. Et met en exergue les objectifs tout politiques que contiennent les accords mondiaux, destinés in fine à un nivellement et une répartition globale des richesses.
 
« Des pays comme la Chine ne sont d’accord en rien avec ces traités et ignorent simplement leurs obligations tout en exigeant que les États-Unis remplissent les leurs ». L’« illusion populaire » du réchauffement est une soupe à destination des crédules.
 

« Détourner la science du climat en mensonge à des fins politiques est un crime »

 
Il rappelle, comme d’autres l’ont fait, la promesse de campagne du candidat Trump et l’importance de son respect. « Si vous renoncez à cela, vous me perdrez et beaucoup d’autres en tant que supporters ». Et si le président consentait à demeurer partie prenante de l’Accord, le scientifique l’avertit : « Vos adversaires ne vous soutiendront pas ; ils vont juste vous railler et vous traiter de girouette ».
 
Ce en quoi, il ne se trompe pas… car la politique de Trump en la matière laisse un peu à désirer en termes de constance.
 

Enfin une Journée de la Terre sans réchauffement climatique !

 
Certes, le 22 avril, Journée de la Terre, (le 47e événement annuel mondial qui invite les gens à « construire une citoyenneté mondiale maîtrisant les concepts de changement climatique et consciente de sa menace sans précédent pour notre planète »…), Donald Trump a failli à juste titre à la tradition, en omettant sciemment la mention explicite du réchauffement climatique – Barack Obama l’avait mentionné cinq fois dans sa déclaration en 2016… « Une science rigoureuse est essentielle pour les efforts de mes administrations pour atteindre les deux objectifs de croissance économique et de protection de l’environnement » a -t-il soutenu.
 
Le plan d’aide à la Colombie par lequel les États-Unis devaient injecter des millions de dollars pour aider le pays à satisfaire aux conditions de l’accord des Nations Unies, a été annulé « en raison du recentrage des activités programmatiques de la Mission », nous apprend le site de l’USAID. Et on attend, dans les tout prochains jours, selon le New York Times, l’annonce des projets de démantèlement de l’héritage climatique d’Obama, comme la réduction de 31% du budget de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) ou encore la révision par son directeur, le climato-sceptique Scott Pruitt, du « Clean Power Plan » de son prédécesseur. Autant d’éléments qui confortent ses prises de position anti climatistes.
 
Mais jeudi 20 avril, l’EPA a aussi annoncé son plan provisoire destiné à embaucher et déployer dans le monde entier un corps d’entrepreneurs internationaux chargés d’évaluer la conformité régionale générale avec l’accord de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques… Et l’idée d’une taxe carbone, proposée par un groupe de Républicains, fait également son chemin à la Maison Blanche, selon des sources du Washington Post : une autre forme de répartition des richesses à laquelle s’opposent fermement l’un des deux clans de la nouvelle administration…
 

Ivanka et les autres… contre Trump

 
La nouvelle ère de libre débat contre le consensus scientifique ne suffit pas : il faut le traduire en acte, à l’international : le balayage de l’Accord de Paris en est le plus juste symbole. Et c’est la raison précise pour laquelle la décision tarde à se prendre.
 
Des politiques haut placés, milliardaires, n’hésitent pas à peser de tout leur poids en ce sens, comme l’ancien maire de New-York, Michael Bloomberg : son tout nouveau livre, Climate of Hope, paru il y a quelques jours, veut littéralement sauver l’accord international négocié à Paris, pour réduire les émissions mondiales de carbone.
 
Il s’est évidemment départi de tout motif politique… ce qui fait sourire quand on songe aux millions de dollars qu’il a déjà investis dans des groupes visant par exemple à renforcer le contrôle des armes à feu ou encore les politiques libérales d’immigration… Tous ces sujets se rejoignent. Bloomberg a même fait savoir samedi à l’Associated Press, avec un toupet sans frein, que « Washington ne déterminera pas le sort de notre capacité à respecter notre engagement à Paris ».
 
Pour un bras de fer, c’en est un. Trump a -t-il du muscle ?
 

Clémentine Jallais