Les sitcoms ont joué un rôle de premier plan pour « normaliser » les LGBT

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C’est ce qu’affirme un reportage de la BBC, qui rend la télévision et plus spécialement les séries populaires responsables du changement du regard sur les « lesbiennes, bi, gay et trans ». La communauté LGBT y a gagné sa « normalisation » dans le monde entier, tant il est vrai que les principaux sitcoms nord-américains, en pointe dans ce qu’il faut bien appeler ce « combat », sont diffusés aux quatre coins du globe.
 
C’est en 1998 que la série Will & Grace a été diffusée pour la première fois sur les petits écrans : ses huit saisons mettent en avant des personnages homosexuels dans des rôles importants et sympathiques. Joe Biden, actuel vice-président des Etats-Unis, a pu dire à son propos en 2012 : « Je crois que Will & Grace a probablement fait davantage pour l’éducation du public américain que n’importe quoi jusque-là. Les gens craignent ce qui est différent. Maintenant ils commencent à comprendre. »
 

Eduquer et « normaliser » les LGBT par les sitcoms

 
Voilà qui a le mérite de la franchise : il s’agit d’« éduquer » les gens ordinaires, autrement dit, en l’occurrence, de changer leurs perceptions et leurs valeurs, leurs habitudes et leurs modes de jugement.
 
Est-ce volontaire ? S’agit-il d’une entreprise délibérée ? A voir le nombre de personnages homosexuels qui prolifèrent dans les séries les plus populaires – de Glee à Six Feet Under, en passant par Friends – il faut bien constater la disproportion de représentation par rapport aux situations de la vraie vie.
 
La BBC montre comment la légalisation du « mariage » gay en Californie a ouvert la voie à une scène d’échange de consentements entre deux hommes dans Modern Family, « l’une des sitcoms les plus regardées au monde ». La chaîne britannique estime que la présence de personnages homosexuels tout comme ce type de mises en scène ont « créé un climat plus réceptif à l’idée du mariage gay ». Il est vrai qu’on n’aurait pas imaginé sa légalisation en France il y a vingt, voire seulement dix ans…
 
Omar Sharif Junior, né en Egypte et qui y a grandi, raconte comment les personnages gays de Will & Grace lui ont permis de trouver les modèles qui lui faisaient défaut dans la vie, et d’appendre « avec d’autres jeunes à travers le monde » qu’il n’était « pas seul », qu’« être différent n’est pas être mauvais ». C’est encore un « transgenre » qui s’est fait connaître dans Orange is the New Black qui a pour la première fois servi de « cover-girl » au magazine Time.