Sondage : l’Eglise doit évoluer sur le divorce et l’avortement, selon une majorité de pratiquants français

Sondage Eglise evoluer divorce avortement pratiquants
 
La nouvelle est reprise sans réserves par le site de Radio Notre Dame : un sondage commandé par le média internet libéral Atlantico, mercredi dernier, révèle qu’il « semblerait que la majorité des pratiquants catholiques attendent une évolution » de la part de l’Eglise, notamment sur le remariage des divorcés, la contraception et l’avortement. La radio officielle du diocèse de Paris note que ce sondage intervient à quelques jours de la fin du synode sur la famille « marqué par des sujets sensibles ».
 
Cause à effet ? Sans doute non ; la confusion autour des questions relatives au respect de la vie et à la sexualité ne date pas d’hier parmi les fidèles, et s’agissant d’un sondage, il faut aussi souligner les limites du genre : il ne s’agit pas de science certaine et la manière de poser les questions permet d’orienter les données.
 

Divorce, avortement : les pratiquants déboussolés

 
Mais s’il faut donc en croire l’IFOP, commandité par Atlantico, en ce qui concerne les divorcés remariés 85% des catholiques et 71% des pratiquants estiment que « l’Eglise catholique doit modifier son discours et ses positions pour tenir compte des changements intervenus dans la société et dans les mœurs ». Pour les contraceptifs, 87% des catholiques, et pas moins de 67% des pratiquants seraient favorables à une évolution du discours, tandis que 82% des catholiques, et 51% des pratiquants, verraient bien changer le discours sur l’avortement. Pour le « mariage » des couples de même sexe, les pourcentages tombent à 67% et 47% de partisans du changement.
 

Pas de définition de l’appartenance à l’Eglise selon ce sondage

 
On ne saura pas, cependant, comment se définit le « pratiquant » puisque le sondage ne le dit pas. C’est à la discrétion, sans doute, des personnes concernées – ou alors l’IFOP a pu retenir sa définition donnée en 2009, identifiant les pratiquants comme ceux qui « sont assez en prise avec l’Eglise », à l’inverse des « catholiques sociologiques ». Et non des « messalisants »…
 
Ce manque de colonne vertébrale parmi les catholiques, même ceux qui vivent peu ou prou en contact avec l’Eglise, devrait au moins poser la question de la transmission de l’enseignement, et de sa transmission efficace et convaincante. Lourde tâche, certes, face au poids des médias. Mais enfin, la pression de la pensée unique s’exerce une population qui n’a pas reçu ou voulu recevoir les moyens d’y résister.