DRAME Sparrows ♠


 
Sparrows, soit les moineaux, est le curieux titre de diffusion international du film islandais Threstir. Threstirest le nom de l’adolescent, au prénom typique islandais, personnage central de ce drame. On se perd en conjectures sur le sens de Sparrows ; ces moineaux seraient-ils les jeunes gens du village de la côte nord-ouest de l’Islande où se situe l’action ?
 
Initialement, Threstir est un adolescent heureux à Reykjavik, la capitale de l’Islande. Il y vit avec sa mère et son beau-père, un Danois végétarien – ce qui est déjà une plaisanterie, la culture culinaire islandaise étant à base de poissons et de viande de phoque. Il chante, fort bien, à la chorale de la cathédrale luthérienne. Or, brusquement, son quotidien est totalement bouleversé : sa mère et son beau-père partent en tournée humanitaire en Afrique, longue, et ne peuvent absolument pas emmener avec eux Threstir. Aussi est-il envoyé, d’autorité, à son père et sa grand-mère paternelle. Sa mère compte bien plus sur cette dernière, aimante et au solide bon sens, que sur son ex-mari, alcoolique, failli, dépressif, pour s’occuper de son fils… Threstir, débarquant dans un gros village de pêcheurs de son île, change radicalement d’univers. Il ne se montre pas mauvais garçon, accepte de se mettre au travail à l’usine locale de conserverie de poissons pour l’été. Il essaie aussi de s’intégrer au groupe de jeunes gens du village.
 

Sparrows : à fuir

 
Toutefois, invité aux soirées de la jeunesse locale, il rentre complètement ivre au petit matin. Son père, alcoolique chronique, est le dernier capable de lui faire la morale à ce sujet. La grand-mère tente de rétablir les choses. Mais elle meurt brusquement. Alors tout s’effondre, y compris la seconde partie du film. Il est fort possible, hélas, que bien des jeunes gens de l’Islande d’aujourd’hui ne rêvent que de boire, se droguer – au cannabis, ce qu’ils ne considèrent pas, à tort comme bien des adultes, comme de la drogue – et forniquer…Le montrer, peu subtilement, frôlant pour le moins la complaisance, sur des dizaines et des dizaines de minutes n’était vraiment pas selon nous nécessaire. L’impudeur se mêle à l’ennui et Sparrows est donc à fuir pour le public honnête.
 

Hector JOVIEN

 
Sparrows drame film