Un atelier de spiritualité païenne dans une salle de conférences de l’évêché catholique de Los Angeles

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Le 24 février prochain la salle de conférences appartenant à l’évêché de Los Angeles, en Californie – elle est tout à côté de la cathédrale catholique Notre-Dame des Anges – accueillera un atelier de spiritualité indigène, faisant appel aux cérémonies et aux rites de la « religion traditionnelle » philippine sous le titre Filipino Well Being Training Summit. Cette réunion d’entraînement à des pratiques supposées procurer le bien-être s’inscrit résolument dans une logique païenne, comme l’explique dans un article exclusif Dorothy Cummings McLean de LifeSiteNews.
 
Le programme est suffisamment explicite pour qu’il n’y en ait en effet aucun doute là-dessus. L’atelier s’ouvrira par une cérémonie Araraw qui a pour objectif de disperser tout ce qui est « négatif » dans l’environnement pour faire entrer ce qui est « positif ». « C’est l’une des manières indigènes, pratiquées par nos ancêtres pendant des millénaires avant le règne colonial, de disperser les forces malveillantes et d’inviter nos esprits ancestraux à s’unir à nous et à participer à nos fêtes. Le processus comprendra la récitation d’anciennes poésies épiques transmises oralement à travers les âges. »
 

Un atelier de spiritualité païenne indigène des Philippines pour guérir du colonialisme

 
Il s’agit donc bel et bien d’appeler les esprits, une pratique totalement interdite au sein de l’Eglise catholique. Avec ses relents de chamanisme, elle vise à mettre les esprits au service de l’homme, à les manipuler à son avantage, éventuellement en les apaisant par des offrandes. En fait, appeler les esprits revient toujours à ouvrir la porte aux démons et à se mettre à leur service.
 
La cérémonie sera suivie d’un atelier sur la « mentalité coloniale », celle qui est supposée subsister parmi la population philippine de la diaspora, pour voir notamment si elle s’accompagne de problèmes de santé mentale. Ce n’est sans doute pas un hasard si la conférence suivante s’interroge sur la prévalence de la santé mentale parmi les Philippins aux Etats-Unis et sur les hésitations des malades potentiels à se faire soigner.
 
On ne s’étonnera pas non plus de voir par la suite une conférence s’intéresser à la médecine traditionnelle philippine, « enfouie sous des couches d’idées et de pratiques étrangères » du fait de « près de 400 ans de colonisation » – avec une bénédiction de fait de l’Eglise catholique. Les participants seront invités ainsi à réaliser des exercices interactifs « corps-esprit » selon les techniques ancestrales. D’autres techniques de guérison païennes seront ensuite explorées, comme le babaylan qui recourt aux chamans appelés dans la culture philippine « mombaki, catalonan, ma-aram, dawac »…
 

La salle de conférences de l’évêché catholique de Los Angeles sera le théâtre de cérémonies chamanes : une vraie ouverture aux démons

 
Cette fascination pour le paganisme antique est on ne peut plus moderne : un atelier spécifique s’intéressera à l’homophobie, à la transphobie et à la « queerphobie » au sein de la communauté philippine en présentant le témoignage d’une poétesse trans de la communauté LGBT Pilipinx.
 
Il s’agit bel et bien de « déconstruire le colonialisme » – et si l’on veut bien réfléchir un peu, il s’agit plus encore d’inverser le processus d’évangélisation qui a porté le Christ aux Philippins…
 
A cette heure, l’archevêché de Los Angeles a refusé de répondre aux questions posées par LifeSite à propos de cet événement. Mgr José Horacio Gomez ne peut pourtant plaider l’ignorance…
 
Un catholique philippin de deuxième génération, Rexcristano Delson, lui-même petit-fils de chaman indigène de la tribu Igorot, a confirmé pour LifeSite que le programme de la journée qui se déroulera dans une salle de l’évêché catholique présente une « ressemblance inquiétante » avec cette spiritualité païenne que sa famille a intégralement rejetée en se convertissant à la religion catholique. La cérémonie de l’Arawaw, en particulier, ressemble en tous points à ce que pratiquent les Igorot dans le cadre de leur culte ancestral.
 
Delson met également en garde contre les chants en langue traditionnelle, dont il a pu s’apercevoir par le passé qu’ils consistent à glorifier et à appeler des divinités païennes : « Cela ouvre toujours la porte au démoniaque », a-t-il mis en garde.
 

Jeanne Smits