Surveillance : les Etats-Unis installent des GPS, l’Union européenne veut elle aussi contrôler les transports

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Aux Etats-Unis, l’Etat de l’Oregon vient de voter une loi qui autorise le gouvernement à traquer tous les mouvements des conducteurs. L’ONU et le gouvernement fédéral pensent évidemment que l’idée est bonne, et qu’elle mériterait d’être étendue à tous. C’est pour « punir » les chauffeurs de voitures électriques qui ne paient pas leur part de taxes sur les transports – puisqu’ils n’utilisent pas d’essence – que l’Etat de l’Oregon a mis en place cette nouvelle mesure : un GPS qui calculera le nombre de kilomètres parcourus, pour que « justice » se fasse. L’idée est tellement bonne l’Union européenne envisage elle aussi de contrôler les transports.
 
Pour l’instant, le programme de l’Oregon est sur la base du volontariat, mais comme pour tout ce qui touche à la surveillance, le respect de la vie privée ne dure jamais très longtemps. Les Américains attachés à la liberté garantie par leur Constitution dénoncent dans ce « programme pilote » une nouvelle étape franchie par le gouvernement pour étendre et perfectionner sa surveillance.
 

Le gouvernement des Etats-Unis profite de l’installation de GPS pour renforcer sa surveillance

 
Le GPS installé dans les voitures est là, bien entendu, pour calculer le nombre de kilomètres parcourus mais la surveillance peut aller plus loin : il est évidemment possible de savoir où se trouve le conducteur à n’importe quelle heure et sur n’importe quelle route.
 
Les recherches sur ces GPS embarqués durent depuis plus d’une décennie, mais il était jusqu’à maintenant trop coûteux d’en installer un dans chaque voiture. Ce n’est plus le cas aujourd’hui puisque nombre d’entre elles en possèdent un d’emblée et que l’installation d’un GPS est devenu très abordable.
 

Au nom de la sécurité ou de l’environnement, les Etats-Unis augmentent leur surveillance

 
Ce sont les différents Etats qui se chargent de mettre en place la surveillance, par le biais de ces GPS, pour répondre aux demandes de l’Etat fédéral au sujet du nombre de kilomètres parcourus, du nombre de blessés, du port de la ceinture… Les Etats doivent rendre des comptes, au nom de l’environnement ou de la sécurité routière par exemple.
 

L’Union européenne prévoit la mise en place d’une surveillance massive dans les transports

 
Mais le problème n’est pas seulement américain. Quelques années après avoir voté l’obligation d’installer des capteurs dans tous les véhicules pour pouvoir guider les secours en cas d’accident (et les autorités le reste du temps), l’Union européenne vient de se lancer dans la mise en place d’un système de surveillance massive de tous les transports publics européens.
 
Le projet n’est évidemment pas présenté de la sorte. Il s’agirait de faciliter les voyages en Europe : un seul ticket pourrait servir à tous les déplacements. A cette facilité promise aux usagers s’ajouterait le bénéfice d’un système « intelligent » qui leur permettrait d’être prévenus de l’état des transports et du trafic. Mais pour les autorités, ce serait un moyen de connaître les moindres déplacements de chacun en temps réel. Pour le bien du peuple, bien entendu, qui aurait même le « droit » de payer la mise en place de ce système terriblement coûteux.
 
Sans compter que la gestion des titres de transports reviendrait à l’Union européenne, un pouvoir de plus qui échapperait aux nations européennes…
 

Béatrice Romée