« Têtu », tais-toi ! Le magazine gay en redressement judiciaire n’a jamais gagné d’argent…

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Le magazine gay Têtu a été placé lundi 1er juin en redressement judiciaire et dispose de quatre mois pour trouver un repreneur. Créé en juillet 1995 à l’occasion de la Gay Pride parisienne par deux fondateurs d’Act Up-Paris, les ventes du mensuel tristement emblématique sont tombées à moins de 30.000 exemplaires. Il fallait peut-être s’en douter : il est avéré que Têtu n’a jamais gagné d’argent depuis sa naissance…
 

Plus d’argent dans les caisses de Têtu : redressement judiciaire

 
« Têtu connaît toujours une situation financière déficitaire » explique le magazine dans un communiqué publié sur son site. Il souhaite dorénavant « le rapprochement avec un groupe de presse, seul à même de donner au titre un poids suffisant face aux agences de publicité ». Étant bien entendu qu’il ne vit que de cela…
 
« Il est à peine imaginable que Têtu puisse disparaître et pourtant, jamais le risque n’a été aussi grand », reprend la direction sur le site. Nous, l’imaginons fort bien.
 

Des gays à la tête du magazine gay

 
Pierre Bergé en a été l’actionnaire unique pendant dix-huit ans. C’est en 2013 qu’il a cédé son mensuel fétiche à Jean-Jacques Augier, pour un euro symbolique. Ce dernier supprima la moitié des effectifs pour pérenniser le magazine, qui emploie aujourd’hui dix salariés, dont cinq journalistes. Le déficit fut ainsi ramené de 2 millions d’euros en 2013, à 1,1 million en 2014, pour un chiffre d’affaires global de 2,8 millions d’euros – pour 2015, la perte devrait être d’environ 600.000 euros.
 
Jean-Jacques Augier explique « que le journal est victime à la fois de l’érosion de ses ventes en kiosque et de la baisse des recettes publicitaires » – il a déjà lui-même réinvesti un million d’euros de sa poche. Sa diffusion a, de fait, reculé de 12,5% depuis 2010. Et cette fois-ci, plus de restructuration possible – il ne reste quasi plus personne à virer….
 

Un financement à fonds perdu pour une promotion outrancière

 
« Têtu ne peut jouer son rôle dans la communauté que s’il a une visibilité, avec un magazine papier », déclare-t-il. Une visibilité « dans l’espace public », un rôle bien défini : voilà le but réel de ce financement à fonds perdu. Rappelons que Jean-Jacques Augier est ami de promotion de l’ENA et trésorier de l’ombre de la campagne de François Hollande… Un homme d’affaires averti, aux multiples entreprises, actionnaire de deux sociétés offshore dans les îles Caïmans, qui met son argent au service de ses idées, largement ouvertes de fait au lobby homosexualiste étant donné qu’il partage son penchant et tient à l’imposer globalement.
 
Cette promotion révolutionnaire cherche à bouleverser la société et ses fondements, à saper ses cellules de bases que sont les familles, encore un peu inaccessibles à l’État. Elle est un choix politique, on l’a vu avec « le mariage pour tous » ; depuis avril 2002, d’ailleurs, les principaux candidats aux élections présidentielles n’ont jamais manqué de répondre aux questions du magazine… Même le FN a cédé à la tendance imposée : le « Collectif culture, création et liberté » qu’il inaugure aujourd’hui même, a pour président l’ancien fondateur de Gaylib, à savoir Sébastien Chenu.
 

Clémentine Jallais