La théorie du genre à l’école

Le 11 juillet dernier le rapport « discriminations LGBT-phobes à l’école, état des lieux et recommandations » était rendu à Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale. Un rapport qui préconise clairement l’enseignement de la théorie du genre à l’école, par l’intermédiaire des associations LGBT.

 

Un rapport orienté

Ce rapport veut remédier au problème que représenterait la souffrance « jeunes LGBT » et qui va parfois jusqu’au suicide (deux enfants par classe seraient concernés). Chiffre très certainement grossièrement exagéré comme le fut en son temps le nombre de décès provoqués par des avortements clandestins annoncé avant le vote de la loi Veil. Cette souffrance n’aurait pour les rédacteurs du rapport qu’une seule et unique cause : la LGBT-phobie. La possibilité qu’elle soit liée au fait d’être lesbienne, gay, bi ou trans, au fait de devoir se conformer à la loi naturelle et divine en contraignant ses inclinations quand tant d’autres n’ont qu’à les suivre, ou qu’elle soit liée à une immaturité ou à un trouble de la personnalité passagers, n’est jamais évoquée dans ces 85 pages : l’enfer, c’est les autres. C’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Education Nationale Vincent Peillon, à la réception de ce rapport : « l’homophobie, qui contredit le droit à l’éducation de tous, le droit à la protection contre toutes les formes de violence, qui conduit souvent à une détresse psychologique qui mène jusqu’au suicide, ne doit plus être banalisée »

 

La remise en cause des normes naturelles universelles et immémoriales

Le porteur du rapport, Michel Teychenné, ancien député européen, fondateur en 1984 de « Socialisme et homosexualité », en charge des questions concernant les personnes LGBT lors de la campagne présidentielle de François Hollande, est très clair. Le malaise a pour origine « un contexte normatif où tout le monde est présupposé hétérosexuel » : il n’est plus question que la différence entre homme et femme, et leur complémentarité, soient considérées comme une norme. Le rapport affirme d’ailleurs que la LGBT-phobie procède de la même logique que l’inégalité homme-femme. Parmi les définitions empruntées au Conseil de l’Europe sur lesquelles s’appuient les rédacteurs de ce rapport, se trouve celle de l’identité de genre, qui « désigne l’expérience intime et personnelle de son genre profondément vécue par chacun, qu’elle corresponde ou non au sexe assigné à la naissance ».

 

La théorie du genre à l’école

L’idée est donc bien d’enseigner la théorie du genre à l’école, et sous couvert de luttes contre des violences faites aux enfants, de leur expliquer que leur corps ne dit rien de leur genre. Une mission qui répond au désir de Peillon de voir les enfants « arrachés à tous les déterminismes, familial, ethnique, sociale et intellectuel », afin de « s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités ».

Le ministre a d’ailleurs affirmé vouloir une action déterminée contre les préjugés qui passe notamment par une sensibilisation et un travail pédagogique qui soient adaptés à l’âge des élèves, et également par une prévention efficace appuyée sur l’ensemble de la communauté éducative.

 

Un plan d’action détaillé et réaliste

Des solutions sont proposées dans le rapport :

– Renforcer la présence d’associations ayant reçu l’agrément de l’Education nationale pour un partenariat. Teychenné affirme que les stéréotypes ne pourront être déconstruits qu’avec des associations LGBT.
– Renforcer le module « Lutte contre les discriminations LGBT à l’École » à l’Ecole Supérieure de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche mais également auprès des chefs d’établissement, des personnels d’éducation et d’inspection. Les associations agréées seront bien sûr impliquées dans ces formations. LGBT
– Sensibiliser les éditeurs de manuels scolaires, qui pourront s’appuyer sur les travaux de la Halde.
– Assurer une meilleure visibilité de l’homosexualité et de la transsexualité à l’Ecole.
– Mettre en place une éducation sur les préjugés, les stéréotypes les rôles ou l’identité dès le plus jeune âge.

Au total près de 60 personnes auditionnées, parmi lesquelles des représentants de SOS homophobie, LBGT, Estim, Trans EuropeTrans GEsT