Trierweiler Hollande : Pardon, Mme la première dupe de France !


 
Les médias, même ceux qui défendent la liberté d’expression et ne portent pas Hollande dans leur cœur, ont marqué leur dédain, voire leur dégoût pour le livre de Valérie Trierweiler. Ils se bouchent le nez devant ce prétendu déballage de femme jalouse. C’est une calomnie dont il faut demander pardon à la première dupe de France.
 
Il y a plus tartufe que François Hollande : la presse française.
Cachez, nous dit-elle, cette vie privée qu’un homme de goût ne saurait voir.
Quelle foutaise ! Tout citoyen a le droit de savoir qui est celui qui peut appuyer sur le bouton atomique et fait à présent le pitre en Irak.
Closer est aujourd’hui le seul périodique sérieux en France et Merci pour ce moment est un reportage honnête. Valérie Trierweiler ne s’y répand nullement. Elle rectifie des erreurs courantes sur sa fortune ou, par exemple, le tweet contre Ségolène Royal à l’élection de La Rochelle.
Pardon, Mme, d’avoir cru à ces mensonges sur la foi d’informations mal recoupées.
Nul secret d’alcôve ni d’Etat, nul portrait non plus, Valérie Trierweiler s’en tient à son sujet : l’histoire d’une rupture.
 

Hollande : pas de pardon pour Trierweiler

 
Racine en a fait sa pièce la plus tendre, Bérénice. La vie mélange toujours public et privé. Mais Hollande n’est pas plus empereur romain que Valérie Trierweiler n’est reine juive. Inconsistant et faible comme tout homme, le président ment, ment et rement, mais mal : l’amant est cruel et lâche, le chef de l’Etat inefficace. A l’Elysée, dans sa chambre à coucher, rue de Solférino ou en Corrèze, bonhomme compte toujours sur sa roublardise pour s’en tirer. Il tue aussi, mais à regret, avec des accès de sensiblerie. Il se sert de sa maîtresse pour dériver sur elle la responsabilité de ses propres fautes, mais pas de pardon si elle commet une bourde qui agite les médias. Valérie Trierweiler le montre en situation, sans trop d’éclats de voix. Avec en prime un état de la servilité globale de notre personnel politique. Elle ne cache rien non plus de son malaise, où entrent jalousie, envie sociale, sentiment d’illégitimité. Elle met en scène sans malice ses naïvetés de première midinette de France. Elle n’en garde pas moins une certaine admiration pour celui dont elle fut la première dupe. C’est parfois cucul, ce n’est pas bas.
 

Première dupe du président et de leur idéologie commune

 
Mme, vos enthousiasmes, vos lectures, vos références, vos convictions, que vous partagez avec votre bourreau, me laissent sceptique. Votre état de concubine notoire que l’événement vous a prouvé bancal, vous l’avez accepté, pour le meilleur et pour le pire. Vous fûtes complice, dans le safari montant, de l’infidélité sordide dont vous alliez être victime dans le safari partant. Les médias vous donnaient le titre insane de première dame, quand Hollande n’avait d’yeux que pour la dernière jupe qui passe. Il en reste une dupe malheureuse. Vous avez payé chèrement ces sottises. Il faut donc vous demander pardon pour ceux qui vous accusent de remuer la fange. Vous nous avez donné au contraire une eau fraîche bien rare en ce moment : la vérité.