Trump envoie la Garde nationale à la frontière du Mexique en annonçant qu’il bloquera la caravane des « migrants », et ça marche !

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C’est ce que les Européens auraient dû faire mais n’ont pas fait en 2015. Confronté à une arrivée massive de « migrants » accompagnés par une ONG immigrationniste, Donald Trump, au contraire du chancelier allemand Angela Merkel qui avait ouvert ses frontières, a annoncé le 3 avril sa décision d’envoyer la Garde nationale à la frontière avec le Mexique et de stopper l’invasion. Quelques jours après, comme le constate le New American, la « caravane » d’immigrants illégaux venant coloniser le Nord, organisée par l’ONG gauchiste Pueblo Sin Fronteras (Peuple sans frontières), se disperse. Et face au Mexique qui n’appliquait pas ses lois très strictes sur l’immigration contre des migrants qui ne faisaient que passer, le président américain a encore brandi la menace des sanctions financières, en lui promettant de supprimer la « vache à lait » de l’ALENA (ou NAFTA en anglais : l’association de libre-échange nord-américaine). Quand les Européens menaceront-ils enfin de la même manière de couper les subventions aux pays d’origine ou de passage de nos clandestins qui ne coopèrent pas ?
 

L’annonce par Trump qu’il ne laisserait pas passer la « caravane » des migrants a suffi pour la disperser

 
Quand on veut, on peut. Et avec à un Congrès qui refuse toujours, y compris avec des voix républicaines, de lutter efficacement contre l’immigration illégale, le président Trump emploie les moyens dont il dispose pour remplir la mission pour laquelle les électeurs américains l’ont élu. Car les organisateurs de cette « caravane » l’avaient dit sur BuzzFeed : à leur arrivée à la frontière des États-Unis, les immigrants qu’ils accompagnaient demanderaient l’asile ou entreraient illégalement sur le territoire américain.
 
Les premières informations dans les médias sur cette colonne humaine qui comptait alors plus de 1.200 personnes, mais qui gonflait à mesure de sa progression, avaient fait surface le 30 mars. Le reporter Adolfo Flores du site BuzzFeed signalait que les autorités mexicaines ne cherchaient pas du tout à arrêter ces migrants arrivant pour la plupart du Honduras. Du reste, ainsi que le fait remarquer le New American, les dirigeants mexicains n’aiment pas Trump et ils voyaient dans cette « caravane » un bon moyen de lui nuire.
 
Donald Trump a alors réagi avec son canal de communication directe habituel, Twitter, en enjoignant au Mexique d’appliquer à ces clandestins ses lois plus strictes que les lois américaines.
 

L’envoi de la Garde nationale à la frontière avec le Mexique répond à l’inaction du Congrès face à l’immigration illégale

 
Dans un communiqué publié le 4 avril, la Maison Blanche a rappelé que chaque année plus de 300.000 personnes « violent la souveraineté » des Etats-Unis « en franchissant illégalement [leurs] frontières » et que les lois actuelles ne permettent pas de mettre fin à cette situation. C’est ainsi que sur 75.000 familles appréhendées en situation irrégulière en 2017, seules 2.605 ont pu être expulsées. Les blocages au Congrès empêchant toujours d’accorder les moyens nécessaires aux patrouilles frontalières, le président « prend des mesures et utilise ses pouvoirs existants pour combler ces lacunes ».
 
Voilà qui donnera au président américain un argument supplémentaire pour obtenir le financement du mur à la frontière sud. Mais ce mur ne suffira pas. L’efficacité de la double clôture hongroise sur la route des Balkans et l’inefficacité de la triple clôture espagnole à Ceuta et Melilla le montrent bien : pour maîtriser l’immigration, il faut une frontière bien surveillée, mais aussi des lois qui permettent d’arrêter et d’expulser systématiquement toute personne entrée illégalement sur le territoire national. Sans cet effet dissuasif, les candidats à l’immigration illégale trouvent toujours un moyen de passer.
 

Olivier Bault