La Turquie remet sur la table l’exemption de visa avec l’UE

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C’est un des sujets bilatéraux les plus importants avec l’Union Européenne, depuis plusieurs années. Et la Turquie est en train de le remettre sur la table pour tenter d’obtenir cette fameuse exemption de visa.
 
Ankara avait bien obtenu de Bruxelles, en 2016, une accélération du processus d’exemption pour ses ressortissants en contrepartie de son rôle majeur joué dans la régulation du flux de migrants, mais sur les 72 critères de la liste européenne, il en reste décidément sept, pour pouvoir en bénéficier.
 
Cette fois, Ankara a défini une nouvelle approche et a décrit les étapes à franchir pour atteindre les « critères » requis. Le document qui a été rédigé après une réunion entre les ministres de l’Intérieur, de la Justice et de l’Intérieur le 29 novembre, sera soumis à l’UE peu après l’achèvement du processus d’approbation en Turquie et l’accord final du président Recep Tayyip Erdoğan.
 
Le point le plus difficile a été bien évidemment la révision de la législation antiterroriste du pays. Ankara ne veut pas d’affaiblissement en la matière : la Turquie a l’intention de proposer une formule qui aboutirait à la réalisation technique de l’indice de référence plutôt qu’à un amendement complet.
 
Cette volonté politique est, en tout cas, vue comme le signe d’une « normalisation remarquable ». Jusqu’à présent, la Turquie avait refusé d’apporter des modifications à sa loi antiterroriste, déclarant qu’elle était attaquée par l’organisation terroriste Fethullahist (FETÖ), le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit, et l’État islamique d’Irak et du Levant (EIIL) – elle a oublié les dissidents !