Un lynchage politiquement correct

Un lynchage politiquement correct

Le milliardaire américain Donald Sterling possède l’équipe de basket des Los Angeles Clippers, l’une des meilleures du championnat NBA. Dans une conversation téléphonique privée avec sa petite amie, il a tenu des propos discriminatoires sur les noirs.

On l’a enregistrée et diffusée, de sorte qu’il est désigné dans le monde au mépris général. Sans jugement, sans réunion, Adam Silver, le patron de la NBA, l’a exclu à vie, avec une amende de deux millions et demie de dollars, et veut procéder à une « vente forcée » des Clippers.

Bizarre : ce contempteur des noirs est proprement victime d’un lynch. Personne ne semble s’aviser que le pire des criminels a droit à un procès.

Ni qu’il est condamné sur une preuve volée. Ni surtout qu’il existe aux Etats Unis un Amendement numéro un qui garantit la liberté d’expression, même les pires. Sous couleur de morale, le totalitarisme franchit un nouveau pas dans l’arbitraire…