L’Université d’Alabama à Huntsville établit que la sensibilité du climat au CO2 est bien plus faible qu’affirmé

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Voici de fâcheuses nouvelles pour les climato-alarmistes qui pensent ou proclament que la Terre se réchauffe de façon catastrophique et qu’il faut appliquer des contraintes drastiques pour nous protéger d’une ébullition prochaine et inéluctable. L’Université d’Alabama à Huntsville (UAH), établissement public d’Etat réputé faire partie du peloton de tête en matière de recherche aux Etats-Unis, publie une étude qui démontre que la planète se réchauffe à une vitesse bien moins élevée que ce qui était prévu précédemment, et que l’atmosphère a une plus faible sensibilité aux niveaux croissants de CO2 qu’annoncé.
 

La quantité de CO2 joue un rôle limité dans l’augmentation des températures

 
Cette étude exhaustive confirme indirectement d’autres recherches récentes qui montrent que l’augmentation de la quantité de CO2 dans l’atmosphère joue un rôle limité dans l’augmentation des températures. Cette confirmation contredit les modèles climatiques qui prédisent que les niveaux de CO2 entraînent mécaniquement un réchauffement du climat. Pour le climato-sceptique Anthony Watts, « après retranchement mathématique des effets climatiques éphémères engendrés par les volcans ou le réchauffement du Pacifique par El Niño/La Niña, il reste une tendance climatique sous-jacente dont tout ou partie peut être attribuée à des causes humaines – parmi lesquelles l’effet de serre causé par le CO2 et autres gaz issus de l’activité ». Mais, enchaîne-t-il, « il n’existe à ce jour aucun outil ni aucune technique pour estimer de façon crédible quelle est la part du réchauffement enregistré sur les 38 dernières années qui est dû à des causes naturelles ».
 

… Mais pour le GIEC, 50 % du réchauffement est dû à l’activité industrielle

 
Il se trouve que le GIEC, agence de l’ONU chargée d’étudier le réchauffement climatique, estime que 50 % du réchauffement est dû à l’activité industrielle des hommes. Certains scientifiques affirment qu’il existe une différence considérable entre le CO2 produit par la nature et celui (important) produit par la combustion des énergies fossiles. Or leurs méthodes sont contestées, ce qui fragilise le lien qu’ils établissent entre l’augmentation des températures moyennes et l’activité humaine. C’est précisément ce lien que la publication de l’UAH met à mal.
 
L’un des auteurs de l’étude, M. Christy, prévient : « Pour notre recherche, nous avons considéré que le climat avait été stable sur cette période (38 années, NDLR), que l’évolution naturelle du climat avait été nulle. Or si la tendance avait bien été de zéro, alors les modèles climatiques établiraient que l’atmosphère est plus que deux fois plus sensible au CO2 que ce qu’indiquent les chiffres ». Il ajoute : « Evidemment, si la tendance s’établit à plus que zéro – si le climat naturel se réchauffe ne serait-ce qu’un petit peu – alors les modèles établissent une sensibilité au CO2 encore supérieure, totalement hors de contrôle ».
 

L’Université d’Alabama à Huntsville observe la faible sensibilité du climat au CO2

 
Les défauts flagrants de modèles prédictifs sur lesquels se fondent les politiques publiques ont toujours constitué l’angle d’attaque des climato-sceptiques : comment un gouvernement responsable peut-il établir des programmes pour résoudre un problème dont personne ne connaît les véritables dimensions, voire la réalité de l’existence ? Or la fiabilité des températures relevées au sol a toujours été contestée par les sceptiques. L’étude de l’UAH explique pourquoi : « Des chercheurs ont essayé de calculer la sensibilité climatique en se basant sur des températures relevées sur la surface terrestre. Mais ces séries statistiques n’offrent pas une couverture complète, spécialement sur les océans. Les changements de nature de la surface terrestre près des thermomètres (comme la croissance urbaine) et un changement d’instruments de mesure entament la fiabilité de ces chiffres. » Il y a plus, ajoute M. McNider, professeur émérite à l’UAH : « Les relevés de températures de surface destinés à évaluer le changement climatique utilisent les maximums et minimums quotidiens. Or les minimums nocturnes ne traduisent que la valeur d’une mince couche d’air proche de la surface mais en rien la température de l’atmosphère entière. »
 

La question du réchauffement est un enjeu politique

 
Ainsi, non seulement les conclusions tirées par les climato-alarmistes sur un réchauffement atmosphérique sont fausses, mais leur méthodologie laisse grandement à désirer. Il n’est pas surprenant que si vous commencez avec des principes scientifiques faux, les résultats scientifiques ressortiront aussi faux. Si la question du changement climatique relevait d’un domaine d’étude banal, la publication de l’Université d’Alabama à Huntsville constituerait un événement majeur. Mais le « réchauffement » constitue un enjeu politique et économique tel que toute contestation objective du dogme par de nouveaux scientifiques est soit stigmatisée, soit enterrée. Il faut bien trouver des prétextes à la disruption technologique forcenée, à la gouvernance mondiale à visée totalitaire et au retour au panthéisme, au culte de Gaïa, sous couvert de protection de la Terre.
 

Matthieu Lenoir