Royaume-Uni : nouvelles mesures contre le terrorisme

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Le gouvernement britannique présentait hier son projet de loi visant à durcir les mesures déjà en place au Royaume-Uni contre la menace terroriste qui n’aurait « jamais été aussi élevée », selon le ministre de l’Intérieur Theresa May. Un texte édulcoré par rapport aux annonces faites par David Cameron en septembre dernier au Parlement, qui devrait être soutenu par les trois partis majoritaires même si certaines critiques demeurent, sur la gestion du retour des 500 djihadistes « britanniques » par exemple.
 
La loi prévoit de leur laisser le choix entre le retour et la mise sous contrôle des services de sécurité, ou le bannissement du territoire britannique pour deux ans au plus.
 

Des mesures controversées au Royaume-Uni même

 
La mesure divise le Parlement, tandis que les ONG et associations de défense des libertés civiles ont fait connaître leur opposition.
 
Quelques réticences également, mais moindres, envers la proposition de retirer son passeport à tout Britannique soupçonné de vouloir quitter le pays pour poursuivre une « action liée au terrorisme ».
 
Le texte prévoit de bannir les prêcheurs extrémistes des campus universitaires et d’interdire aux compagnies d’assurance d’aider au versement des rançons. Et prône des mesures dans les écoles pour traquer et éradiquer la « radicalisation ». Extrémisme ? Radicalisation ? Les terme sont vagues. Ils peuvent viser aussi bien l’égorgeur islamiste que le détracteur de l’avortement ou des « droits gay », comme le montre la jurisprudence britannique.
 

De nouvelle mesures contre le terrorisme ou contre les mal-pensants ?

 
Cette loi devrait être votée d’ici aux prochaines élections de mai 2015, dans un contexte de lutte contre l’Etat Islamique. Mais elle est la septième du genre depuis les attentats du 11 septembre 2001 et tous ses termes sont peu définis… Ce qui laisse ouverte la question de son champ d’application. Dans une société de surveillance, tous les opposants quels qu’ils soient peuvent finir par tomber sous le coup de ces lois.