La poussée en faveur de l’« euthanasie » se poursuit au Royaume-Uni, montrant à quel point les avancées de la culture de mort se font de concert dans différentes parties du monde. Une lettre ouverte au Daily Telegraph publiée dimanche met une nouvelle fois la pression après plusieurs débats au Parlement : cette fois, ce sont quelque 80 médecins, écrivains, acteurs, hommes politiques et même membres du clergé (anglican ou protestant) qui signent un manifeste en faveur de la « mort assistée ».
 

Une manipulation manifeste, au Royaume-Uni comme en France

 
Le procédé n’est pas neuf : il fait penser au manifeste des « 343 salopes » en France en faveur de l’avortement. Les 80 qui se disent favorables à l’euthanasie, à la différence de celles-là, n’ont pas eu eux-mêmes recours à la mort choisie, puisqu’ils sont encore là pour militer. Mais la logique est la même : l’opinion publique est à la fois invoquée et manipulée pour obtenir un changement de société.
 

Des cautions so british à l’euthanasie

 
L’argument est le même que pour l’avortement : ces personnes en vue, ayant de l’autorité ou rendues populaires par leur notoriété dans le monde du cinéma ou de la « culture », assurent que tous les quinze jours un Britannique se rend en Suisse pour se « faire suicider ». Les signataires ajoutent qu’une « écrasante majorité » de sujets de Sa Majesté est aujourd’hui favorable à l’euthanasie légale et que le Parlement doit prévoir, dès que les élections générales auront passé, un temps suffisant pour passer à l’étape suivante.
 

La trahison de l’Eglise anglicane

 
Au nombre des signataires : l’ancien archevêque de Cantorbéry, Lord Carey – il avait rendu public son changement d’avis en juillet en se demandant s’il n’avait pas, jusque-là, « mis le dogme au-dessus de la compassion », et donné « plus d’importance à la doctrine qu’à la mort digne ». La fonction de chef de l’Eglise anglicane confère à celui qui l’occupe une autorité morale particulière en Angleterre, et ce pourrait bien avoir une incidence décisive.
 
Ont également signé le manifeste l’auteur Julian Barnes, l’ancien inspecteur principal des écoles Sir Chris Woodhead, l’acteur Hugh Grant et d’autres figures bien connues au Royaume-Uni.