Trois Européens, dont un Français et un Belge, et deux Maliens ont été abattus dans la nuit de vendredi à samedi dans une attaque contre un restaurant de Bamako. Paris et Bruxelles ont vivement dénoncé dans ce nouvel attentat un acte « lâche et ignoble ». Deux militaires suisses ont en outre été blessés.
 
Selon la police malienne, un homme armé (au moins …) est entré peu après minuit dans le restaurant La Terrasse, situé dans un quartier de la capitale malienne particulièrement apprécié par les expatriés, et a ouvert le feu. « C’est une attaque terroriste, même si nous attendons des précisions. Selon un bilan provisoire, il y a quatre morts : un Français, un Belge et deux Maliens », a déclaré, de façon approximative, un policier.
 
Depuis l’hôpital Gabriel Touré de Bamako, on a ensuite indiqué qu’un troisième Européen, dont la nationalité n’a pu être établie immédiatement, était mort lors de son admission dans cet établissement.
 

Les victimes du nouvel attentat de Bamako

 
Au total, huit personnes ont été blessées, selon le personnel de l’hôpital. Parmi eux, deux militaires suisses qui ont donc été hospitalisés, et qui se trouvent dans un état « stable mais critique ». Les deux militaires helvétiques sont spécialisés l’un dans le secteur de la lutte contre les mines, l’autre dans la sécurisation des stocks d’armes et de munitions, et font partie d’un groupe de cinq Suisses engagés au Mali.
 
Un quotidien de Bamako, Le Combat, affirme pour sa part qu’un homme et une femme avaient ouvert le feu à l’arme lourde, pendant qu’un troisième assaillant montait la garde à l’entrée du restaurant, sans que les forces de l’ordre aient jusqu’ici confirmé ces précisions.
 
Dans la rue, le corps d’un policier malien et celui du gardien d’un domicile privé ont été retrouvés gisant au sol. Selon Le Combat, qui n’hésite pas à faire le lien avec les attentats parisiens du début de l’année, les « terroristes » avaient été aperçus peu auparavant dans un night club huppé de Bamako. Le quotidien fait également état d’un bilan plus lourd : sept morts.
 

Le Mali sans paix réelle

 
Deux suspects avaient été arrêtés samedi matin, sans qu’on sache quelle part exacte ils avaient avec l’attentat. La paix est loin de régner au Mali, et les questions demeurent nombreuses. D’aucuns voient dans les événements actuels la main des islamistes qui, malgré l’intervention militaire française Serval, demeurent influent dans la région ; d’autres évoquent les narcotrafiquants. A moins que ce ne soit les mêmes…