Les pays développés auraient une « dette climatique » énorme, le pape François appelle à la « justice »

pays développés dette climatique pape François justice
 
Dans le monde que rêvent les adeptes de la lutte contre le changement climatique, les Etats-Unis devraient rembourser 4.000 milliards de dollars aux pays moins développés, en compensation du rôle qu’ils ont joué dans le « changement climatique ». Le Canada, quant à lui, aurait une « dette climatique » de 400 milliards de dollars. Le concept de « justice climatique » fait son chemin, appuyé par le pape François. Comment calculer la « dette » et satisfaire à la « justice » ? Voilà la nouvelle étape du « réchauffisme » : mesurer le carbone émis par les différents pays.
 
Damon Matthews, climatologue à l’Université Concordia et auteur d’une étude publiée dans la revue Nature Climate Change, s’y est attelé. Il a évalué les émissions en fonction de la population des différents pays du monde. « Il faut imaginer un total d’émissions où chacun aurait produit la même quantité de carbone – ce qui ne se vérifie pas dans la réalité ». Certains ont pollué bien davantage par tête : ce sont les « débiteurs climatiques ». Ceux qui ont émis moins de gaz à effet de serre, « surtout les petits pays ou ceux en voie de développement, sont les créditeurs climatiques », poursuit le climatologue.
 

La « dette climatique » des pays développés serait de 10.000 milliards de dollars…

 
Damon Matthews a évalué les émissions liées aux carburants fossiles depuis 1960 d’une part, et celles liées à d’autres facteurs depuis 1990. Le climatologue a ensuite chiffré la dette correspondante en estimant à 40 dollars le « coût social » d’une tonne de CO2, considéré comme le principal gaz à effet de serre.
 
Au terme de ces calculs, Damon Matthews a conclu que les pays développés ont cumulé une dette envers les pays pauvres qui s’élève à 10.000 milliards de dollars. Mais quel est le sérieux de ses calculs ? Bien des scientifiques contredisent la version officielle en apportant au débat des preuves scientifiques qui manquent cruellement du côté de ceux qui affirment que l’homme porte une responsabilité dans le réchauffement climatique – lui-même controversé. C’est un fait : les températures n’augmentent pas depuis 19 ans.
 
Certains spécialistes affirment par ailleurs que les variations constatées peuvent être la conséquence d’un changement d’ère climatique parfaitement naturel, sur lequel l’homme n’a aucune prise. Mais alors la politique de lutte contre le réchauffement ne rime à rien… Sinon à avancer vers des objectifs qui n’ont rien à voir avec le climat.
 

Pour le pape François, la lutte des pays développés contre le réchauffement global relève de la « justice »

 
Le pape lui-même est entré dans le débat, en publiant son encyclique Laudato si’ qui impute à l’homme une forte responsabilité dans le changement climatique. Il ne cesse depuis d’intervenir en encourageant régulièrement les institutions internationales à prendre toutes les décisions nécessaires pour favoriser le développement durable, et rendre « justice » aux pays pauvres.
 
Vendredi dernier, le pape Français, intervenant devant quelques 300 participants à une rencontre sur la justice environnementale et le changement climatique, organisée à Rome par la Fondation pour le développement durable, a répété que la prise en charge de la crise climatique est urgente, parce qu’elle répond à un impératif de « justice sociale ». C’est exactement l’idée défendue par le climatologue Damon Matthews.
 
« Nous ne pouvons pas oublier les graves implications sociales du changement climatique : ce sont les plus pauvres qui en subissent les conséquences les plus graves ! » a réaffirmé le Pape François, qui a insisté sur la notion de justice. « Se souviendra-t-on de notre génération comme de celle qui aura su assumer avec générosité ses propres graves responsabilités ? », a-t-il lancé à l’assistance. Le pape François a assuré les participants de son soutien personnel et de celui de toute l’Eglise.
 

Le pape François plaide pour l’adoption des « Objectifs de développement durable » par l’ONU

 
« J’offre au Seigneur notre effort commun, en lui demandant de le bénir pour que l’humanité sache enfin écouter le cri de la terre, notre mère et notre sœur, et des plus pauvres parmi ceux qui l’habitent, et en prendre soin. Il y a tant d’exclus qui crient vers le Ciel, qui demandent de l’aide ! Notre mère, la Terre, est une exclue ! », s’est-il exclamé, reprenant le langage chargé de l’idéologie écologiste.
 
Le pape a également encouragé le dialogue entre les différents acteurs de cette « crise climatique », afin que ces derniers puissent parvenir à une « authentique alliance » qui conduise à l’adoption des Objectifs de développement durable de la part des Nations unies, et au succès de la COP 21 à Paris.
 
Sur le sujet, le pape ne cesse de se faire l’avocat des initiatives de l’ONU, dont les « Objectifs de développement durable » font partie, alors même que l’ONU se sert du sujet climatique pour promouvoir des décisions profondément anticatholiques. L’ONU part du principe que l’homme est néfaste pour la création, et appelle donc à limiter les naissances par des campagnes de stérilisation, d’accès à la contraception et même à l’avortement « sûr et légal » à travers certaines de ses agences.
 
La question climatique est par ailleurs celle qui permet, par excellence, d’encourager la création d’une autorité politique mondiale. Le pape François a ainsi appelé celle-ci ses vœux, en dépit de la menace grave qu’elle ferait peser sur les nations et sur la liberté des peuples.
 

Béatrice Romée