Le président du parti eurosceptique britannique l’UKIP, Nigel Farage, a reproché mardi aux députés europhiles d’être devenus autoritaires et dictatoriaux. Il les a accusés d’empêcher toute démocratie souveraine dans les pays membres, avant de comparer la situation à celle de l’URSS. UE et Russie soviétique : une même politique pour des entités pas si différentes…
Nigel Farage a également dénoncé le silence médiatique autour de l’affaire du président Portugais qui a refusé de prendre le parti eurosceptique dans son gouvernement. Anibal Cavaco Silva s’est justifié ainsi : « En 40 ans de démocratie, aucun gouvernement au Portugal n’a jamais dépendu du soutien de forces anti-européennes, comme les forces qui ont fait campagne pour abroger le traité de Lisbonne, le pacte fiscal, le pacte de croissance et de stabilité aussi bien que pour démanteler l’union monétaire, sortir le Portugal de l’euro et demander la dissolution de l’OTAN. »
Nigel Farage accuse l’Union européenne et ses députés d’écarter tous ceux qui ne servent pas son projet
Nigel Farage a réagi en comparant cette décision à l’éviction de Silvio Berlusconi après ses réflexions eurosceptiques, ou à celle du premier ministre grec Papandreou lorsqu’il a menacé d’organiser un référendum sur l’appartenance à l’Union européenne. « Ils ont été remplacés par des marionnettes », a dénoncé le responsable du parti britannique.
« Je pense que tout ceci a atteint un nouveau stade cette semaine avec le Portugal », a-t-il insisté.
« C’est la mise en œuvre moderne de la doctrine Brejnev. C’est exactement ce qui est arrivé aux Etats qui vivaient sous la coupe de l’URSS. Un pays a des droits démocratiques s’il est en faveur du projet. Sinon, ces droits sont supprimés », a souligné Nigel Farage.
Nigel Farage fait le parallèle entre l’UE et l’URSS qui mettent en œuvre une même politique
L’ancienne citoyenne de l’URSS, aujourd’hui député européen dans le groupe socialiste d’Estonie, Marju Lauristin, est alors intervenue : « Je sais que vous n’avez jamais vécu en URSS (…) Donnez-nous s’il vous plaît des exemples de Brejnev confronté aux résultats d’élections démocratique dans l’une des républiques de l’URSS, ou de ses membres. »
Farage a aussitôt répliqué : « Je n’étais pas là pendant le soulèvement hongrois, mais nous avons vu la même chose arriver en Tchécoslovaquie en 1968. Laissez-moi vous dire ce que dit la doctrine Brejnev, vous permettez ? Je suis sûr que vous vous en souvenez. Elle dit : “Lorsque des forces hostiles au socialisme entravent le développement d’un pays socialiste, ce n’est plus seulement un problème pour le pays concerné mais cela devient un problème commun pour tous les pays socialistes.” Je pense que nous pouvons nous contenter à remplacer le mot socialiste par Union européenne, et cela fonctionne parfaitement. »