Haute de 37 mètres, l’horreur dorée se dresse dans la région rurale du Hunan. Mao Tsé-Toung est représenté réfléchissant assis dans un fauteuil, les mains croisées. Bien qu’à l’origine de millions de morts dont l’étau de la censure ne permet pas de parler, Mao reste une figure « vénérée par une bonne partie des Chinois », assure l’agence d’information suisse ATS. Mais plus sûrement encore par le pouvoir : l’actuel président Xi Jingping a salué en Mao une grande figure, reprenant en partie sa rhétorique en faveur de la centralisation du pouvoir. Et l’ancien responsable local du parti communiste dans le Hunan, qui avait osé qualifier le Grand Timonier de « criminel » en juillet dernier, a été contraint de présenter ses excuses.