Al Gore est comme le pape François : il en appelle à la religiosité pour inciter les croyants – au nombre desquels il affirme appartenir – à lutter contre le réchauffement climatique. Dieu le veut ! Cette nouvelle croisade d’ordre spirituel est à mettre sur le même plan que la lutte pour les droits des Noirs, celle pour le vote des femmes et encore celle pour l’abolition de l’esclavage au cours de la Guerre civile américaine, à en croire le réalisateur du film Une vérité qui dérange.
Il a fait ces déclarations dans un entretien avec Interview Magazine, répondant aux questions extrêmement complaisantes de son rédacteur en chef Nick Haramis qui lui demande par exemple : « Quel effet cela vous fait-il d’avoir raison ? » Gore accepte le compliment sans broncher, et continue de prêcher pour la planète.
Al Gore et la volonté de Dieu : incohérences…
Dieu demande-t-il vraiment que nous luttions contre le « réchauffement » ? Laudato si’ l’affirme, en appelant les catholiques à la « conversion écologique » et la « vertu » de l’anti-gaspi comme on disait dans les années 1970. Cette vertu suppose au préalable un acte de foi : foi en l’infaillibilité et en l’honnêteté des scientifiques réchauffistes, acceptation de la nature peccamineuse de l’émission de CO2 par l’homme qui serait la cause du réchauffement et d’une cascade de malheurs qui n’a rien à envier aux conséquences du péché originel… Oubli des considérations morales traditionnelles surtout, soit qu’elles dérangent comme l’ouverture généreuse à la vie, soit qu’on s’en moque comme des sept péchés capitaux.
C’est bien une morale que prêchent les tenants la lutte contre le « changement climatique », et c’est bien de morale que parle explicitement l’ancien vice-président des Etats-Unis. Laquelle ? Celle qui veut « sauver la planète » et pour cela même approuve l’avortement légal ; celle qui prône le contrôle de la population au motif que nous ne ralentirons le réchauffement qu’en « stabilisant » la population mondiale… Ce qui revient à souhaiter, encourager, organiser une réduction drastique de la fertilité de certaines nations, africaines notamment.
Drôle de morale ! Son Dieu n’est certainement pas le nôtre ; si Al Gore est croyant comme il l’affirme dans Interview Magazine, il vénère un dieu qui se repaît de la destruction des petits d’homme. Besoin d’un dessin ?
Dieu veut voir l’homme lutter contre le réchauffement climatique ?
Pour enfoncer le clou, Al Gore fait le lien entre le combat contre le réchauffement et les droits gay.
Voici la question, très orientée, de Haramis :
« En termes de changement climatique, ce sont les négateurs qui provoquent ma plus grande frustration. Je ressens une rage authentique face à ceux qui s’opposent aux droits gay, et même si je sais que je suis du bon côté de l’histoire, je sais également que cette discussion trouve ses racines dans l’opinion. Mais dans votre cas, la négation du changement climatique est une réfutation des faits, une réfutation de la science. Me battre contre ce type d’obstination me rendrait fou ! »
Gore répond :
« En fait, il faut comparer les deux. Je crois qu’il y a plus de ressemblances que de différences. Le mouvement pour les droits de ces dernières années à constitué une victoire qui inspire l’humanité et il s’inscrit dans la tradition du mouvement des droits civiques que j’ai connus, jeune garçon dans le Sud ; celle du mouvement pour le vote des femmes lorsque la ma mère était une jeune femme dans le Tennessee, du mouvement de l’abolition il y a bien plus longtemps, et du mouvement contre l’apartheid alors que j’étais à la chambre des représentants. Tous ces mouvements ont une chose en commun : l’opposition au progrès s’enracinait dans une compréhension dépassée de la moralité. Si quelqu’un m’avait dit, il y a seulement sept ans, qu’en 2017 le mariage gay serait légal dans l’ensemble des 50 Etats, et même célébrée par près des deux tiers du peuple américain, j’aurais répondu : “C’est sûr que je l’espère, mais je pense que cela n’est probablement pas réaliste.” Mais cela s’est fait. Et la raison pour laquelle cela s’est fait, comme pour le mouvement des droits civiques qui l’a précédé, c’est parce que, une fois les questions extérieures qui empêchent de regarder le vrai problème en face mises de côté, les gens voient clairement un simple choix binaire entre le bien et le mal. En ce qui concerne le mouvement sur le climat, il y a des gens qui vont dire : “ Dieu contrôle totalement tout ce qui se produit, et si la terre est en train de se réchauffer, c’est peut-être l’intention de Dieu.” Eh bien, non. Dieu veut que nous prenions la responsabilité de la manière dont nous traitons la création divine, et si nous choisissons d’utiliser chaque jour notre atmosphère, cette fine enveloppe qui entoure notre planète, comme égout à ciel ouvert pour y déverser 110 millions de tonnes de pollution qui réchauffe le globe, alors les conséquences nous sont imputables. Et si vous êtes croyant, comme je le suis, je crois que Dieu a l’intention que nous nos ouvrions les yeux et que nous prenions la responsabilité des conséquences morales de nos actions ».
Gore, pro-avortement, pro-mariage gay, et sa ligne directe avec le ciel…
De la part d’un tenant de toute les revendications de la culture de mort, depuis la liberté d’avorter jusqu’au mariage gay, de tels propos sont décidément révélateurs.
Al Gore était interviewé en raison de la sortie de la suite d’Une vérité qui dérange, An Inconvenient Sequel (« Une suite qui dérange »), fondée sur l’idée que les horreurs annoncées dans le premier épisode étaient en-deçà de la réalité.
Parmi les prédictions du premier film qui ne se sont pas réalisées, plus de dix ans après sa sortie, on peut noter qu’Al Gore annonçait la fonte des glaces de l’Antarctique et du Groenland avec à la clé, une montée des eaux de 6 mètres. On est loin des catastrophes annoncées, et le site conservateur The Blaze demande, narquois : « Si la montée des océans est si catastrophique, pourquoi Gore a-t-il acheté une grande demeure à quelques mètres d’une plage ? »
A cela s’ajoute le fait qu’en 19 ans, la température n’a plus augmenté malgré une montée des émissions de CO2. Et si c’était le soleil qui régulait la température terrestre ? Les modèles des réchauffistes n’en tiennent pas sérieusement compte.
Gore annonçait la multiplication de phénomènes violents tel l’ouragan Katrina qui a dévasté la Louisiane – non pas en raison du réchauffement, nous empresserons-nous de préciser, mais du mauvais entretien des digues protégeant la ville. Or le plus fort ouragan qui a frappé les En’tats-Unis au cours des dernières décennies remonte à 2005, et on avait jamais connu une période « paisible » d’une telle ampleur.
Le réchauffement climatique : un nouveau credo pour une nouvelle religion
Il en va de même pour les tornades dont la force moyenne n’augmente pas comme « promis » mais décline au contraire depuis 60 ans et a connu un bas historique ces trois dernières années.
Emblématique du « réchauffement », la disparition des ours polaires fait partie des horreurs annoncées par Al Gore. Mais ils se portent au contraire très bien : on compte aujourd’hui plus d’ours polaires qu’au jour de sa naissance. Ils se portent d’autant mieux que la calotte glaciaire de l’Arctique n’a pas fondu, comme Gore l’annonçait pourtant pour 2014, mais gagne au contraire en importance avec un regel record en 2015 pour ces 10 dernières années.
Al Gore annonçait également que le Sahel allait se dessécher davantage, mais cette région méridionale du Sahara est l’une des régions au monde qui a connu la plus importante augmentation de la densité de sa flore depuis que les satellites recueillent ce type de données. La « faute » au CO2, l’un des meilleurs fertilisants connus ? Eh oui, le dioxyde de carbone est l’ami des agriculteurs puisqu’il permet des rendements augmentés.
Avec un faux dieu, faut-il s’étonner de tant de mensonges ?