Trois ans après l’opération occidentale contre Kadhafi, le bilan libyen est mauvais : le pays souffre d’une guerre civile larvée qui couvre une partition de fait, avec un exécutif discrédité et un coup d’état en cours. Cette libanisation est caractéristiques des suites des révolutions récemment fomentées par les Américains.
Les journalistes occidentaux n’ont pu filmer les zones de combat. A Tripoli et Benghazi, les hommes du général à la retraite Haftar qui dispose d’hélicoptères de combat et de Mig sont aux prises avec les milices islamistes Aux conflits politiques et religieux se superposent les guerres entre tribus, le jeu des appuis étrangers et celui des intérêts pétroliers.
Le chaos américain
La Sonatrach algérienne rapatrie ses employés par mesure de précaution, alors que la guerre civile se dessine. Le putsch du général Haftar a reçu le soutien de la base de Tobrouk et du patron des forces spéciales. Devant cette libanisation du pays le premier ministre Ahmed Meitig est complètement dépassé. De l’Egypte à l’Ukraine et à la Thaïlande, où la loi martiale vient d’être décrétée, les récentes révolutions poussées par Washington produisent un intense chaos. Pour éviter d’en être victime à son tour le Venezuela vient de protester à l’ONU contre les interférences US dans sa politique intérieure. Maduro accuse les Etats-Unis d’entretenir l’insécurité dans son pays et d’être les responsables des 42 morts et des huit cent blessés récents·