James Comey, le directeur du FBI limogé par Trump, reconnaît être l’auteur de la fuite de ses propres notes dans les médias

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James Comey

 
Lors de son audition jeudi par la Commission du renseignement du Sénat américain, James Comey, le directeur du FBI limogé début mai par le président Donald Trump, a reconnu avoir lui-même organisé la fuite de ses propres notes dans les médias. Alors qu’il s’agissait de notes prises dans le cadre d’une réunion du directeur du FBI en exercice avec le président des Etats-Unis, Comey considère avoir agi en qualité de simple citoyen. A la question du sénateur républicain Roy Blunt lui demandant s’il ne considérait pas ces notes comme un document gouvernemental plutôt qu’un document personnel pouvant être transmis aux médias, l’ancien directeur du FBI et auteur de la fuite a répondu, avec une incroyable mauvaise foi : « En effet, je considérais cela comme mes propres notes de ma conversation avec le président. En tant que citoyen ordinaire, je pensais qu’il était important de les faire connaître. »
 

C’est son « intuition » qui a poussé James Comey à prendre des notes de ses conversations avec Donald Trump

 
Non seulement Comey a-t-il divulgué un document par nature confidentiel, ce qui est passible de poursuites, mais il a eu beaucoup de mal à expliquer pourquoi il prenait des notes de toutes ses conversations en tête-à-tête avec le nouveau président des Etats-Unis alors qu’il ne l’avait jamais fait avec le président Obama. « J’étais sincèrement préoccupé par le fait que Trump pourrait mentir sur la nature de notre réunion et c’est pourquoi je pensais qu’il était important de la consigner par écrit », a expliqué James Comey. Pour justifier ses préoccupations, l’ex-directeur du FBI a évoqué son intuition personnelle et la lecture qu’il avait eue de Donald Trump, tout en reconnaissant n’avoir jamais réussi à « déchiffrer » le nouveau président des Etats-Unis.
 

Quand l’ancien directeur du FBI se fait l’auteur de la fuite de ses propres notes dans les médias

 
Quant à la décision de faire fuiter lui-même ses propres notes après son limogeage, l’ancien du directeur du FBI a répondu ainsi à la sénatrice républicaine Susan Collins : « J’ai demandé à de mes ami de partager le contenu des notes avec un reporter. Je ne l’ai pas fait moi-même pour de nombreuses raisons. (…) J’ai demandé à un ami proche de s’en charger. »
 
Après un tel aveu, est-il encore permis de douter du bien-fondé du limogeage du directeur du FBI par Donald Trump ? Si le président américain a commis une faute, commente The New American, c’est d’avoir trop attendu avant de se débarrasser d’un homme nommé directeur du FBI par son prédécesseur en dépit de son manque de sens éthique et de son absence de respect de la loi.
 

Olivier Bault