La perspective d’une crise des dettes publiques, notamment dans les pays de la zone euro, n’est plus simple spéculation. Après la nouvelle frayeur causée par la Grèce, et alors qu’on s’attend à des remarques désagréables de Bruxelles sur le projet de budget français, les analystes font de plus en plus grise mine devant la remontée des taux dans un certain nombre de pays : la Grèce, bien sûr, mais aussi l’Italie, l’Espagne, le Portugal…
Oh certes, l’Italie affichait meilleur visage ces jours-ci face aux marchés pour s’être sortie de la récession. Mais l’Union européenne a tordu son nez en observant que ce bon résultat des chiffres italiens est notamment dû à la comptabilisation des revenus du marché noir de l’alcool et du tabac, de la drogue et de la prostitution…
Crise en perspective : le top des dettes publiques
La France n’est pas en bonne position depuis qu’elle a rejoint l’Italie et l’Allemagne dans le cercle restreint mais fort peu prisé des détenteurs de dette de plus de 2.000 milliards d’euro. A eux trois, ces trois pays détiennent 68 % des créances de la zone euro.
Il y a tout de même une différence notable. C’est que le rapport franco-allemand nous est de moins en moins favorable. Si Berlin, en effet, détient le montant le plus important, son économie s’est redressée puisqu’elle a réussi à stabiliser sa dette depuis deux ans. Ce qui est loin d’être notre cas !