L’information est rapportée par une seule source en ligne, DebkaFile, spécialisée dans les informations du renseignement israélien et basée à Jérusalem : l’Egypte s’apprêterait à lancer une vaste offensive terrestre et aérienne contre l’Etat islamique dans l’est de la Libye, malgré l’opposition de Barack Obama.
« L’Egypte amasse de nombreuses forces terrestres et aériennes dans le désert, le long de la frontière libyenne, en vue d’une campagne militaire qui a pour but de reprendre l’est de la Libye, la région de la Cyrénaïque, à l’Etat Islamique », croit savoir DebkaFile.
El-Sisi prépare ses forces terrestres, aériennes et même navales pour attaquer l’Etat islamique en Libye
« Les forces navales et marines qui se rassemblent dans les ports méditerranéens de l’Egypte indiquent un possible soutien de l’opération par l’accostage de forces égyptiennes sur la côte libyenne à côté de Derna, ville dont l’Etat islamique a fait sa capitale », précise le site.
DebkaFile affirme également que l’administration Obama s’est prononcée contre une invasion égyptienne en Libye mais s’est dite prête à soutenir le Caire s’il attaquait par le biais de milices libyennes. Cette proposition a été faite par le directeur de la CIA John Brennan lors de sa visite en Egypte le 19 avril. Elle n’a pas séduit le président égyptien Abdel-Fatteh El-Sisi, qui l’aurait refusée, selon Debka.
Opposition d’Obama aurait tenté, sans succès, de convaincre l’Egypte de ne pas attaquer directement en Libye
El-Sisi aurait par la même occasion donné au directeur de la CIA l’assurance qu’il ne garderait son armée en Libye, affirme Debka : elle se retirera dès la défaite des djihadistes. Qu’il ait précisé devoir agir tant la présence de l’Etat islamique dans l’est de la Libye constitue une menace pour son pays paraît en tout cas très vraisemblable.
« Un certain nombre de rapports des services de renseignement affirment que des terroristes de l’Etat islamique ont déjà infiltré certains villes d’Egypte, et même certaines unités de l’armée », précise encore le journal en ligne. L’Etat islamique recevrait déjà du renfort venu de Syrie et d’Irak pour contrer une éventuelle attaque de l’Egypte en Libye.
Après avoir mis la Libye à feu et à sang en renversant Kadhafi, les puissances occidentales ont toujours été réticentes à la moindre intervention.
Le président égyptien El-Sisi n’avait pas attendu le soutien américain pour mener des raids aériens contre des cibles de l’Etat Islamique en Libye en février, après que les djihadistes avaient décapité 21 chrétiens égyptiens sur une plage libyenne.