Le ministre de la justice a accepté la demande d’euthanasie formulée par un violeur multirécidiviste condamné à la prison à perpétuité.
Le décision devra être approuvée par la cour d’appel de Bruxelles le 29 septembre prochain, ce qui devrait être une formalité selon l’avis unanime des médias belges.
L’homme de 50 ans, emprisonné depuis 30 ans, est condamné à perpétuité pour plusieurs viols dont l’un suivi d’un meurtre. Il avait été déclaré irresponsable à cause de problèmes psychiatriques qui n’ont jamais été suivis et déclare aujourd’hui que ses souffrances psychologiques sont « intolérables ».
Il n’envisage pas une sortie de prison, se considérant comme « un danger pour la société » et réclame donc l’euthanasie.
Sa première demande avait porté sur un transfert vers les Pays-Bas où des structures existent pour accueillir les prisonniers malades de son espèce qui ont besoin de soins mais aussi d’être maintenus à distance de leurs victimes potentielles.
Pourquoi accorder l’enthanasie et refuser un traitement psychiatrique ?
La question qui se pose est celle-ci : pourquoi lui avoir refusé le traitement qui aurait pu amoindrir ses souffrances, et accorder au contraire une euthanasie pour un motif psychiatrique directement lié à l’emprisonnement ?
La justice a déclaré le ministre incompétent pour ordonner le transfert de Frank Van Den Bleeken vers les Pays-Bas, mais apte à suivre l’avis « purement médical » de médecins qui ont préconisé son euthanasie. C’est la solution de facilité, en quelque sorte, mais aussi le rappel que la peine de mort a un sens et peut paraître moins cruelle que la réclusion à vie.