Jupiter Ascending / Jupiter – le destin de l’univers est le dernier film, très attendu, des frères Wachowski, maîtres reconnus de la science-fiction depuis leur trilogie Matrix (1999-2003). Précisons d’emblée qu’il n’évoque en rien les idées politiques détestables des réalisateurs, contrairement au nébuleux et nettement pro-LGBT Cloud Atlas, leur opus précédent. Le film tient du conte, parfaitement accessible aux non-initiés du genre. Une jeune immigrée clandestine russe, qui survit aux Etats-Unis en travaillant dans une entreprise familiale de ménages, est découverte par les puissances antagonistes extraterrestres qui dominent l’univers, et reconnue comme une princesse légitime, héritière de la Terre, ce qui n’est pas pourtant du goût de tous. Le message ne dérange pas. La liberté vaut mieux que des tyrannies abominables, et anthropophages, certainement. Un brave mercenaire est préférable à des aristocrates criminels, soit. Des génocides, non montrés, sont accomplis pour collecter du matériel ADN. Nous y sommes presque avec la recherche sur les embryons, de véritables petits hommes pourtant.
Des images superbes dans Jupiter Ascending
Les images du film hors de la Terre sont absolument superbes, alliant visions des hautes technologies futuristes à une dimension esthétique très présente. On déplorera seulement le caractère peu complexe, trop linéaire et prévisible du scénario, et l’idiotie du personnage féminin à la base de l’action, qui tombe dans tous les pièges. Mila Kunis, interprète principal, certes toujours charmante, n’a donc pas encore reçu de rôle à la mesure de son talent. Les amateurs de SF retrouveront la théorie des Anciens Astronautes sur l’origine non simiesque africaine, mais essentiellement extraterrestre de l’humanité, et les ufologues les deux espèces non humanoïdes les plus couramment signalées par les témoins, les Petits-Gris, dits Roswell, et les Reptiliens, dans leur variante ailée. Jupiter Ascending / Jupiter – le destin de l’univers propose une agréable distraction.
Octave Thibault