Soros, l’Allemagne et la France derrière les manifestations de juillet contre la réforme de la justice en Pologne

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Manifestants, devant le palais présidentiel, à Varsovie, dans la soirée du 20 juillet 2017.

 
Les manifestations « populaires » contre la réforme de la justice en Pologne au mois de juillet ne l’étaient peut-être pas autant qu’il a été dit. En Pologne, on accuse George Soros, l’Allemagne et la France d’avoir fomenté ces rassemblements d’opposition en définitive peu représentatifs de l’opinion polonaise.
 
On sait ainsi qu’Akcja Demokracja (Action Démocratie), principale organisation derrière les manifestations de juillet contre la réforme de la justice en Pologne (partiellement bloquée par le président Andrzej Duda), est financée depuis deux ans par la Fondation européenne pour le climat dirigée par Laurence Tubiana. Laurence Tubiana, qui a donc indirectement contribué à défendre une institution judiciaire encore jamais décommunisée en Pologne, avait commencé sa carrière politique en France à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Elle a plus tard été, entre autres fonctions politiques, conseillère pour l’environnement du premier ministre Lionel Jospin puis ambassadrice chargée des négociations sur le changement climatique et représentante spéciale du gouvernement français pour la COP 21.
 
On évooque également un autre dirigeant de la Fondation européenne pour le climat (European Climate Foundation, ECF) : il s’agit de son directeur exécutif pour les politiques mondiales Emmanuel Guérin, ancien conseiller spécial de Laurence Tubiana au ministère des Affaires étrangères.`
 

La Fondation européenne pour le climat, sous influence de la France, de l’Allemagne et de George Soros, finance les manifestations contre le PiS

 
Mais il n’y a pas que les intérêts français qui soient représentés au sein des instances du principal bailleur de fonds d’Akcja Demokracja, puisque le président du Conseil de surveillance de l’EFC est un Allemand. Il s’agit de Caio Koch-Weser, qui était secrétaire d’Etat au ministère des Finances du gouvernement fédéral en Allemagne de 1999 à 2005, après avoir été vice-président de la Banque mondiale. D’après l’hebdomadaire polonais Gazeta Polska (proche du PiS) qui a dévoilé le premier les financements d’Akcja Demokracja, c’est justement Koch-Weser qui a signé, en tant que secrétaire d’Etat et homme de confiance du chancelier Gerard Schröder, la garantie de l’Etat allemand pour le crédit de la Deutsche Bank en faveur de Gazprom, aux fins de la construction du gazoduc Nord Stream qui relie la Russie à l’Allemagne par la mer Baltique. Koch-Weser est d’ailleurs au conseil d’administration de la Deutsche Bank depuis 2006.
 
Quant au fondateur et premier président de l’EFC, George Polk, c’est un ami et collaborateur de l’omniprésent milliardaire américain George Soros.
 
Autre « parrain » étranger d’Akcja Demokracja, c’est l’ONG allemande Campact !. Campact ! est membre du réseau international OPEN dirigé par l’organisation américaine MoveOn, qui est financée par George Soros et qui était derrière les manifestations violentes contre Donald Trump après sa victoire aux élections présidentielles. Ce n’est pas un hasard si les méthodes et les slogans de la gauche libertaire et immigrationniste se ressemblent tant en Pologne (depuis les élections législatives gagnées par le PiS en novembre 2015) et aux Etats-Unis (depuis l’élection de Trump en novembre 2016).
 

La réforme de la justice en Pologne, un thème de contestation parmi d’autres…

 
Mais il est vrai que la proximité de vues entre le président américain et les dirigeants polonais (sur l’immigration, sur la nation, sur la famille, sur le climat, sur le gazoduc Nord Stream, etc.) en font forcément les cibles des mêmes cercles internationaux. En organisant avec l’association polonaise de juges Iustitia des manifestations dans toute la Pologne en juillet, Akcja Demokracja n’en était pas à sa première action. Cette association avait déjà participé à des pétitions adressées aux autorités européennes contre les centrales à charbon polonaises en février 2017 et à des actions contre le durcissement de la loi contre l’avortement en octobre 2016.
 

Olivier Bault