Royaume-Uni : enquête sur les nuisances des parcs éoliens

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L’enquête s’annonce sans précédent : pour la première fois, le Département britannique de l’énergie et du changement climatique (DECC) a officiellement reconnu que les nuisances sonores des éoliennes et particulièrement des parcs éoliens peuvent avoir des effets néfastes sur les riverains, et il vient de commander une enquête indépendante sur ces nuisances au Royaume-Uni.
 
L’enquête portera sur les volumes sonores produits par les parcs éoliens et devrait mesurer les nuisances qui en résultent ; au gouvernement de décider sur la base des données recueillies à partir de quel moment ces nuisances seront jugées « inacceptables ».
 

Vers l’interdiction de parcs éoliens au Royaume-Uni

 
Tout dépend bien sûr des niveaux retenus par les pouvoirs publics au Royaume-Uni mais dans l’absolu, on pourrait s’acheminer vers des interdictions plus nombreuses de créer des parcs éoliens dans certaines zones, voire vers des restrictions d’exploitation des turbines sur des parcs existants.
 
Ce sera une nouvelle occasion de mettre en avant les nuisances du bruit des éoliennes pour la santé : troubles du sommeil, troubles mentaux et autres effets néfastes rapportés par les riverains pourraient dès lors faire l’objet de demandes de dommages.
 
C’est l’Institute of Acoustics qui se chargera de l’enquête dès l’année prochaine, selon une information du Daily Telegraph de Londres. Deux types de bruits seront étudiés : celui produit lorsque les pales fendent l’air mais aussi les bruits de cognements rythmiques produits par les heurts des pales lorsque l’intensité du vent varie : « Comme une chaussure dans un sèche-linge », se sont plaints des riverains. Ce bruit-là s’entend jusqu’à 1 km de l’éolienne.
 
A l’heure actuelle la réglementation limite le bruit à 43 décibels, la nuit, tel qu’on l’entend depuis l’habitation la plus proche, mais le bruit des cognements n’est pas concerné.
 

Enquête et nuisances en période électorale

 
Signe de l’impopularité des parcs éoliens au Royaume-Uni : les conservateurs, en pleine période électorale, se sont déjà engagés s’ils sont élus à ne plus subventionner de projets terriens qui n’ont pas encore reçu de permis de construire, ce qui équivaut à empêcher leur construction, et à soumettre tout projet de construction « offshore » non plus à une autorisation nationale, mais aux autorités locales.