Plusieurs articles d’analystes russes réputés sur la situation engendrée par l’affaire ukrainienne concluent à une opposition durable et forte entre la Russie et le bloc formé par les Etats-Unis et leurs alliés. Ceux ci sont jugés coupables de ne pas avoir prévu que la manipulation de la place Maïdan allait déboucher sur une guerre civile et un affrontement entre la Russie et l’Ukraine, ou de les avoir sciemment provoqués. L’opinion majoritaire est que l’on est entré dans une deuxième guerre froide, qui n’oppose plus deux systèmes, mais « les intérêts russes et américains », dans un « conflit qui a échappé au contrôle ». Vladimir Chtol, docteur en sciences politiques, croit même discerner qu’une « véritable troisième guerre mondiale est commencée, dont les racines plongeraient dans la tragédie yougoslave de 1999 », quand l’OTAN a écrabouillé la Serbie sous les bombes.