Benjamin Harnwell du “Dignitatis Humanae Institute” dénonce le mouvement international de réduction de la population

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Dans un entretien accordé à Breitbart, le fondateur du Dignitatis Humanae Institute, Benjamin Harnwell, a commenté la crise de civilisation actuelle en s’autorisant une analyse dont il a reconnu qu’elle pouvait paraître incroyable. Annonçant qu’il gardait son « entonnoir sur la tête » le temps de cette explication, il a déclaré : « Je crois vraiment qu’il existe un mouvement international, conduit par des organisations telles l’Union européenne et l’ONU, visant à réduire la population globale. J’en suis certain. » Harnwell ne parlait pas comme un fou ; à propos de ce mouvement de réduction de la population, il cherchait simplement à souligner combien cela peut sembler difficile à croire.
 
Il a poursuivi, à ce propos : « J’ai passé quinze ans dans la politique aussi bien dans la Chambre des communes qu’au Parlement européen, et j’ai étudié ces choses de très près. Cela dépasse le hasard lorsqu’on voit des lois, introduites dans un pays après l’autre, qui sont rédigées de manière presque identique. Il faut bien qu’il y ait une forme de coordination. »
 

Benjamin Harnwell a vu les dépopulationnistes à l’œuvre

 
Pour Harnwell, ces initiatives anti-humaines remontent à la révolution sexuelle des années 1960, qui a également fait naître le mouvement environnementaliste moderne et ses obsessions malthusiennes, liées au « changement climatique ». Il y a une ligne droite entre ces concepts, assure Harnwell : « Les gens sont mauvais, la nature est bonne. »
 
« La conséquence réelle à la fois de la révolution sexuelle avec ses lois, le divorce sans faute, l’avortement et tout cela, et l’avancée vers le changement climatique, est que les gens auront moins d’enfants. Voilà la ligne droite qui unifie ces choses », a-t-il affirmé, ajoutant que le slogan « Les gens sont mauvais, la nature est bonne », est aussi le « credo » des religions païennes auxquelles s’intéresse la gauche, ce qui a donné naissance au mouvement néo-païen. « C’est exactement ce que l’on peut s’attendre à voir surgir, lorsqu’on tolère la déchristianisation de nos sociétés : quelque chose va forcément remplir le vide. »
 
Benjamin Harnwell a témoigné avec force de son expérience au Parlement européen, et plus précisément de son travail sur les questions provie : la tendance à l’anti-humanisme et au néo-paganisme était tellement forte, dit-il, que son sentiment d’être « au sein d’une guerre spirituelle immédiate contre le diable » n’a jamais été aussi fort.
 

Le “Dignitatis Humanae Institute” a pignon sur rue

 
Benjamin Harnwell – malgré son « entonnoir sur la tête » pour rendre ce témoignage terrifiant – fait partie d’une institution on ne peut plus reconnue et sérieuse. Le Dignitatis Humanae Institute est né quatre ans après la mise à l’écart de Rocco Buttiglione de la Commission européenne en raison de ses convictions catholiques en 2004 ; il vise à défendre la dignité de l’homme en tant qu’elle dérive de sa création « à l’image et à la ressemblance de Dieu » et à assurer « la participation active de la foi chrétienne dans la sphère publique ».
 
DHI est aujourd’hui présidé par Luca Volontè, la présidence d’honneur revenant au cardinal Renato Raffaele Martino, ancien président de la Commission pontificale Justice et paix.
 
L’ensemble de l’entretien avec Breitbart mérite d’être entendu (on peut d’ailleurs l’écouter en ligne ici, en anglais).
 
Harnwell s’y est exprimé sur le vrai fondement philosophique de la dignité humaine, le gauchissement de la politique et des médias, sur le fait que ceux qui sont aujourd’hui dénoncés comme extrémistes de droite ne se sont extrémistes aux yeux de la presse. « Ce que je vois en réalité, c’est une renaissance du centre. C’est parce que depuis la Seconde Guerre mondiale, chaque génération qui passe se décale d’un pas vers la gauche. Ainsi ce que nous le constatons aujourd’hui, ce que l’on appelle l’“ extrême droite” est en réalité au centre, au centre-droit », a-t-il expliqué, ajoutant qu’une personnalité comme Marion Le Pen, aujourd’hui qualifiée d’extrême droite, « n’a pas vraiment d’éléments dans son programme qui seraient traditionnellement associés à l’extrême droite ».
 

Le mouvement international de réduction de la population s’appuie sur la révolution sexuelle

 
Le décalage entre les élites de gauche et les électeurs plutôt centristes explique selon lui l’intérêt actuel pour la droite, alimenté également par la crise des migrants.
 
« C’est clair : si on regarde Angela Merkel en Allemagne, il est clair que les leaders politiques ne sont rendent pas compte de la crise existentielle… tout ce qui menace le cadre culturel et historique que l’on est en train de créer par l’apport de millions et de millions de personnes qui partagent une religion radicalement différente du christianisme », a-t-il souligné, ajoutant que l’idéologie à laquelle souscrivent ces élites politiques les rend incapables de comprendre que l’immigration de masse musulmane submergera selon toute probabilité les cultures des pays hôtes, plutôt que de voir les nouveaux arrivants assimilés par la société européenne. (Mais sont-elles vraiment aussi naïves ? N’est-ce pas l’autre versant de la dépopulation occidentale ?)
 

Le rôle des environnementalistes dénoncé par Benjamin Hartwell

 
« Ces personnes, en règle générale, peuvent mollement se dire chrétiennes, mais elles n’ont pas réellement la foi chrétienne, ni protestante ni catholique. Et ainsi, lorsqu’elles regardent d’autres personnes qui elles, sont “religieuses”, elles ont tendance à supposer que celles-ci leur ressemblent en tous points, mais avec une affinité culturelle différente. Elles ne voient pas les musulmans en tant que membres d’une religion qui est de par son origine agressive. Elles regardent des gens qu’en quelque sorte elles projettent elles-mêmes. Telle est la nature de l’idéologie : en se projetant sur d’autres personnes, elles tiennent pour acquis que ces autres personnes sont essentiellement comme elles », a-t-il commenté.
 
Et de mettre en garde contre la crise existentielle des pays judéo-chrétiens de l’Occident, États-Unis compris, alimentée par une dette nationale qui crève les plafonds et une natalité qui s’est effondrée. « Il n’y a pas un seul pays, un seul Etat membre de l’union européenne, qui affiche un taux de fertilité permettant le remplacement des générations. Cela veut dire que chacun de ces pays, à moins d’être tenu debout par l’immigration, déclinera et s’effondrera. » La seule consolation, a-t-il dit sur un ton provocateur, est que les gouvernements de gauche et laïcistes seront emportés par le désastre. Mais pour être remplacés par quoi ?
 

Anne Dolhein