Chapelle-Pajol, quartier du Paris multiculturel où les femmes n’ont plus le droit de marcher dans la rue

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Dans le nord de Paris, dans le quartier de la Chapelle, la rue Pajol est une longue artère située entre les faisceaux ferroviaires des gares de l’Est et du Nord. On trouve à proximité France Terre d’Asile et l’Institut des Cultures d’Islam. Le quartier est marqué par un fort taux de populations d’origine immigrée. D’une immigration qui ne tolère pas la présence de femmes sur la voie publique. Dans ce temple de la boboïtude et du « vivre-ensemble » qu’est Paris, et sous la figure tutélaire de « sa » multiculturaliste mairesse Anne Hidalgo, voilà qui fait tache au point que Le Parisien, pourtant réputé pour sa prudence de sioux laïque en ces matières, vient de s’en faire l’écho. Le quotidien régional francilien, bien entendu, ne cite pas une seule fois le nom d’une quelconque doctrine théocratique qui pourrait avoir l’air d’être à l’origine de cet ostracisme. Non, seuls y sont désignés du doigt « les hommes », « des dizaines d’hommes seuls, vendeurs à la sauvette, dealeurs, migrants et passeurs », qui « tiennent les rues, harcelant les femmes ». Seul est osé, une fois, le terme journalistiquement correctissime de « migrants ».
 
On ignorait jusqu’ici que la gent masculine était par essence – et quelle qu’en fût l’origine « culturelle » – hostile à la présence de femmes dans les lieux publics. En tous cas en France, n’en déplaise à l’islamophile socialiste Benoît Hamon qui voici quelques mois relativisait l’interdiction du beau sexe dans les cafés des quartiers mahométans en pérorant qu’il en était jadis de même dans les cafés ouvriers des Français dits « de souche ». Nonobstant le rôle historique attesté qu’y jouaient les plantureuses tenancières et les serveuses plus ou moins accortes. Passons.
 

Le Parisien cite une femme qui a reçu une cigarette allumée dans les cheveux, une octogénaire agressée sexuellement…

 
Or voici donc que les résidentes locales de ce quartier de Paris ont décidé d’agir. Tout du moins celles qui ont encore le front de sortir de chez elles. « Révoltées, les habitantes du quartier ont décidé de lancer une vaste pétition pour dénoncer la situation », écrit Le Parisien, qui se fait écho « d’un quotidien de plus en plus oppressant (…) celui des jeunes filles qui ne peuvent plus sortir seules, porter une jupe ou un pantalon trop près du corps sans recevoir une bordée d’injures : l’une d’elles raconte avoir subi un jet de cigarette allumée dans les cheveux ». Est même cité le cas d’une femme âgée de 80 ans qui « s’est faite agresser sexuellement » et qui désormais « vit retranchée dans son appartement ». D’autres disent avoir dû modifier leurs itinéraires ou changer de tenue. Les « hommes » du quartier ont obtenu ce qu’ils voulaient : l’instauration d’une maîtrise territoriale masculine quasi-totale. Au nom de la seule mâlitude ? Il est pourtant d’autres hommes qui, sur cette terre de « galanterie française », souhaitent exactement le contraire.
 
Le Parisien rapporte le témoignage d’Aurélie, 38 ans, qui vit dans ce quartier Chapelle-Pajol depuis 15 ans : « Le simple fait de circuler est devenu problématique. Le café, en bas de chez moi, un bistrot autrefois sympa, s’est transformé en repaire exclusivement masculin et en permanence bondé : j’ai droit à mon lot de remarques lorsque je passe devant, d’autant plus qu’ils boivent énormément : il y a quelques jours, le simple fait de me mettre à ma fenêtre a déclenché un flot d’injures ». Laure, elle, a été menacée « avec des couteaux » par des vendeurs à la sauvette qui se bagarraient. La terreur a franchi le périphérique vers l’intérieur de la citadelle parisienne.
 

L’adjoint communiste Nadine Mezence va accompagner « une marche exploratoire » des femmes dans le quartier Chapelle-Pajol

 
Outre leur pétition, les plaignantes ont décidé d’organiser avec la maire adjointe du XVIIIe arrondissement « à l’égalité hommes-femmes », la communiste Nadine Mezence, une « marche exploratoire » en parcourant « tous les lieux du quartier où elles sont indésirables » afin de « rendre compte aux pouvoirs publics de leurs observations ». Lesdits pouvoirs doivent pourtant être au courant du souci, 110 opérations de police ayant été organisées depuis janvier, débouchant sur 884 interpellations. Le jeune maire socialiste du XVIIIe arrondissement, Eric Lejoindre (37 ans), a laissé son cabinet répondre aux questions du quotidien régional en jargouinant que « Les femmes ont un sentiment de vulnérabilité devant cette violence, souvent associée à l’alcoolisation, mais la réponse publique est essentiellement policière ». Un « sentiment » ? « L’alcoolisation » ? Une « réponse policière » ? La dissimulation par la novlangue fonctionne à plein rendement : surtout ne prononcer ni le mot d’islamisme, ni celui d’immigration. Le XVIIIe arrondissement a pourtant bien voté : au 1er tour de la présidentielle, il a accordé 33,82 % à Macron suivi par Mélenchon à 28,38 %, Hamon y obtenant 13,33 % et Marine Le Pen seulement 5,46 %. Puis, au 2nd tour, 90,48 % à Macron, trente points de plus qu’au national. La vie est ingrate.
 

Matthieu Lenoir