Un couple chrétien empêché d’adopter au Royaume-Uni : il est opposé à l’adoption gay

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Il ne fait pas bon être opposé à l’adoption homosexuelle au Royaume-Uni lorsqu’on s’occupe d’enfants abandonnés ou en difficulté – un couple britannique l’a appris à ses dépens. Chrétiens pratiquants, le mari et la femme s’occupent depuis le début de l’année de deux enfants en bas âge au titre de « parents nourriciers » : en France, on parlerait d’un foyer d’accueil où les services sociaux placent provisoirement les enfants, adoptables ou non. Lorsqu’ils ont appris que les deux jeunes enfants allaient être confiés à l’adoption par un couple gay, ils ont été profondément choqués et ont demandé à les adopter eux-mêmes. C’est leur homophobie, constituée par l’opposition à l’adoption par un couple de même sexe, qui a justifié un refus immédiat de la part des autorités, qui ont remis en question leur aptitude à répondre aux besoins des enfants.
 
Car par ailleurs, les services sociaux ne tarissent pas d’éloges sur la manière « chaleureuse et aimante » dont ils s’occupent des enfants, bénéficiant notamment du soutien actif de leur paroisse.
 

Au Royaume-Uni, s’opposer à l’adoption homosexuelle, c’est de l’homophobie

 
Le couple, resté anonyme, et qui a des enfants biologiques, avoue qu’au moment d’être informé par les services sociaux du projet d’adoption homosexuelle, ils ont tous les deux « exprimé leur sentiment de choc. “C’est une blague ?” », ont-ils demandé.
 
Très atteints par la nouvelle, comme l’a confirmé le travailleur social qui s’occupe des enfants placés chez eux, les époux ont décidé dès le surlendemain de déposer officiellement une demande d’adoption à l’égard de ces enfants avec qui ils ont déjà tissé des liens affectifs importants. Si bien qu’ils avaient déjà, à plusieurs reprises, avant cette annonce qui les a tant bouleversés, évoqué leur désir d’adopter les enfants, pour se voir rétorquer par leur travailleur social que leur maison était trop petite.
 
L’autorité locale, compétente en la matière, a rejeté leur demande, au motif que leur attitude à l’égard du la parentalité gay était « inquiétante » et « pourrait se révéler préjudiciable aux besoins des enfants sur le long terme ».
 

Le couple chrétien prêt à adopter les enfants qu’il accueille depuis des mois

 
Les parents nourriciers sont outrés. Ils estiment que le fait de déplacer les enfants vers un autre foyer est déjà de nature à les soumettre à un « stress émotionnel » qu’il faudrait leur épargner. Ils soulignent aussi que, lors de leur conversation avec le travailleur social, le mari avait déclaré qu’il serait très difficile d’expliquer à l’un des deux enfants qu’il allait avoir deux « papas », étant donné qu’il « attend d’avoir une nouvelle maman ».
 
Car oui, les enfants rêvent d’avoir un père et une mère. Et c’est leur intérêt, leur bien qui compte – ou devrait compter.
 

Empêché d’adopter parce que l’opposition à l’adoption gay fait de vous de mauvais parents ?

 
Le conseil local dont dépend ce foyer d’accueil ne l’a pas entendu de cette oreille. On attend désormais sa réponse à l’appel formé contre sa décision par ce couple chrétien, dans une lettre claire et courtoise :
 
« Nous n’avons pas exprimé un point de vue homophobe, à moins que la foi chrétienne ne soit, par définition, homophobe. (…) Nous sommes chrétiens et nous avons exprimé le point de vue selon lequel un enfant a besoin d’une mère et d’un père. Nous avons exprimé ce point de vue de manière sobre et modérée. Nous aimons tout le monde (quelle que soit l’orientation sexuelle) et nous aimons les enfants et croyons qu’ils tireraient profit du socle solide offert par une mère et un père. La décision (…) nous paraît discriminatoire et ne pas correspondre aux besoins des enfants. Les enfants nous aiment ; nous les aimons. Tous les rapports montrent que nous sommes une famille stable, aimante et attentionnée. De quoi d’autre peut avoir besoin un enfant ? »
 
Interrogé sur que la manière dont il réagirait si l’un de ses enfants devait annoncer un jour son homosexualité, le mari a déclaré : « C’est dur à accepter, mais nous l’accepterions. »
 
Cela ne suffit plus. Il faut activement se soumettre à l’idéologie LGBT.
 

Anne Dolhein