C’est ce que vient de « découvrir » un professeur de l’université d’Oxford, le Dr Kevin Dutton. Il a eu recours à un outil psychométrique des plus classiques, le Psychopathhic Personality Inventory-Revised, mais sans interroger l’intéressé : ce sont des politologues experts qui ont répondu à sa place.
Hitler, à cette aune, obtiendrait un score de 169. Avec 171 points, Trump talonnerait les champions : Saddam Hussein (189), Henri VIII (178) et Idi Amin Dada (176). Derrière Hitler, l’étude place Guillaume le conquérant, Saint-Paul, Jésus, Churchill, Napoléon et l’empereur Néron (151).
Autant dire que ces « psychopathes » n’ont pas nécessairement des traits de caractères négatifs puisque certains facteurs mesurés peuvent être des qualités chez un leader. L’absence de peur, l’immunité face au stress peuvent être bénéfiques ; avoir le cœur froid, un manque d’empathie, peut-être un facteur de bonne ou de mauvaise gouvernance. En somme, les chefs présentent plus de traits psychopathiques que la population dans son ensemble, mais cela peut les rendre à la fois très bons ou très mauvais, surtout en fonction de la combinaison des traits. « Celui qui accuse volontiers les autres peut devenir un démagogue génocidaire », note le chercheur.
Ainsi Trump devance-t-il Hitler pour l’influence sociale et l’absence de peur, alors que le dictateur nazi affiche un score plus élevé pour l’égocentricité et la froideur.
Et Hillary Clinton ? Eh bien, bien que doté d’un score inférieur à celui de son rival dans la course à la présidence américaine, elle devance et de loin Néron en matière d’« égocentricité machiavélique ».
Ce qui apparaît clairement, c’est que de Donald Trump est taillé pour le « leadership », sans que l’on puisse préjuger du fait de savoir s’il ferait un bon ou un mauvais président.