John Kennedy : un socialiste mou face aux Soviétiques, un globaliste immigrationniste

John Kennedy socialiste mou Soviétiques globaliste immigrationniste
 
Trois jours après la mort du grand avocat d’un gouvernement mondial, Zbigniew Brzezinski, l’Amérique commémorait la naissance de John Fitzgerald Kennedy le 29 mai 1917. Deux artisans du globalisme politique, n’en déplaise à ceux qui, parmi les conservateurs américains, considèrent que Kennedy fut l’un des leurs pour avoir réduit les impôts afin de relancer l’économie, en précurseur de Ronald Reagan. Ou pour sa célèbre adresse à Berlin-Ouest, assiégée par les communistes : « Ich bin ein Berliner ! » Ou encore parce qu’il s’était scandalisé, alors qu’il entamait son second mandat de représentant du Massachusetts, de la conquête maoïste de la Chine en 1949 : « Ce que nos jeunes gens ont sauvé, nos diplomates et notre président (Truman) l’ont dilapidé. » Il n’en reste pas moins que derrière ces images d’Epinal d’un Démocrate ancienne manière, quand le parti comptait le Sud confédéré parmi ses fiefs, se cache un bilan bien moins patriotique et bien plus ancré du côté de l’oligarchie libérale-socialiste.
 
Très jeune, Kennedy montra une inclinaison marquée pour le socialisme « démocratique ». Après un diplôme à Harvard, il tenta en 1935 de rejoindre la London School of Economics pour y étudier, comme son frère Joseph, sous la direction d’Harold Laski, admirateur de Staline et icône de la Fabian Society, organe cofondateur du parti travailliste. C’est sa santé qui obligea le jeune John Kennedy à retourner aux Etats-Unis où il étudia à Princeton puis à Harvard. Durant la Seconde Guerre mondiale, il servit comme lieutenant de vaisseau, faisant preuve d’héroïsme.
 

Pas de soutien au très anticommuniste John McCarthy, qui pourtant fit entrer John Kennedy au Sénat

 
Après-guerre le père du clan, « Joe » Kennedy, soutint le sénateur anticommuniste Joe McCarthy, grand ami de la famille et qui aida à l’élection de John au Sénat en 1953. Mais quand McCarthy fut condamné par la haute assemblée, fin 1954, John Kennedy évita de se prononcer grâce à une opportune hospitalisation. Il refusa ultérieurement d’évoquer le sujet.
 
Une fois élu président, en 1960, John Kennedy ne montra pas de particulière sympathie pour le camp conservateur et anticommuniste. L’un des pires exemples en est la trahison des combattants anticastristes à la Baie des Cochons. Ces commandos d’émigrés cubains en Floride, encouragés par Eisenhower puis Kennedy à reconquérir leur île passée sous la férule de Castro et de son tortionnaire Che Guevarra, avaient abordé Cuba avec l’assurance d’un soutien américain aérien. Or, alors qu’ils subissaient les tirs des blindés du nouveau régime, le président Kennedy interdit au dernier moment le décollage de la force aérienne.
 

Cuba : après la trahison de la Baie des Cochons, le repli masqué face à Krouchtchev

 
Un an après la Baie des Cochons, la prétendue « résistance » de Kennedy face à l’installation de missiles soviétiques à Cuba, érigeant une menace létale pour les Etats-Unis à 150 km de Key West, cache en fait un recul. La réalité, c’est que le renoncement de Krouchtchev à maintenir ses missiles fut moins obtenu par les rodomontades de Washington que par un accord secret impliquant le retrait de missiles américains de Turquie et d’Italie. Nombreux furent les observateurs à estimer que les missiles russes n’ont constitué qu’un chantage pour alléger le flanc sud de l’URSS.
 
On relèvera aussi que c’est Kennedy qui a organisé l’américanisation de la guerre du Vietnam, faisant passer le nombre de soldats états-uniens de 500 à 16.000, refusant l’idée du général Douglas MacArthur d’éviter un engagement dans une nouvelle guerre terrestre en Asie.
 

John Kennedy, socialiste mou, véritable initiateur de la désastreuse guerre du Vietnam

 
Mais le président et ses « judicieux conseillers » rêvaient de faire du Vietnam un exemple de démocratie, avec l’espoir irénique que des millions de dollars et des aides sociales entraîneraient le rejet du communisme par les nations voisines, qui préféreraient ainsi l’Etat providence social-démocrate à la glaciation léniniste. Le frère de John, Robert, se vantait d’une guerre faite « pour être gagnée ». Depuis, les gardiens du dogme kennedien ont réussi à faire gober à l’opinion que seuls Johnson et Nixon étaient responsables de la débâcle vietnamienne. Ce qui est pour le moins excessif.
 
Mais le plus frappant dans le bilan Kennedy est bien sûr l’amorce délibérée d’une politique de globalisation. Datant de septembre 1961, le document 7277 du Département d’Etat prônait ouvertement de démanteler les forces armées du monde, parmi lesquelles celles des Etats-Unis, au bénéfice d’une autorité militaire sous commandement des Nations unies.
 

Globaliste, Kennedy était pour une armée de l’ONU, contre la souveraineté judiciaire garantie par l’amendement Connally

 
Appelant à « un désarmement complet » de toutes les nations, ce document 7277 prônait « de renforcer les institutions internationales sous l’autorité de l’ONU avec création d’une force de paix des Nations unies ». Dans le même sens, Kennedy tenta de faire abroger l’amendement du sénateur Tom Connally qui, en 1945 lors de la création de l’ONU, avait interdit à la Cour internationale de Justice d’acquérir une prééminence sur les cours nationales dans les domaines intérieurs. Si Kennedy avait été suivi, les citoyens américains eussent été à la merci de juges étrangers.
 

La politique immigrationniste de John Kennedy et de son frère Edward

 
Dernier exemple de l’action gauchisante et globaliste de Kennedy, la question migratoire. De ce point de vue, John Kennedy aura été l’un des auteurs-clé des drames actuels. C’est lui qui aura inspiré la loi portée en 1965, deux ans après sa mort, par son frère le sénateur Edward Kennedy. Ce texte supprima les quotas réservés aux ressortissants des pays qui ont traditionnellement peuplé l’Amérique du Nord – Grande-Bretagne, Irlande, Allemagne… – et instaura le désastreux « regroupement familial » bénéficiant généralement à des migrants sous-qualifiés. Cette législation avait pour but cynique de garantir une clientèle sous-prolétarienne sensible à la démagogie du parti démocrate. Le bilan de la présidence Kennedy, c’est cela, aussi.
 

Matthieu Lenoir