Interviewé à la mi-septembre sur le chat show de Peter Hahne sur la chaîne allemande ZDF, le psychiatre allemand Christian Peter Dogs a dénoncé la manière lénifiante dont on parle des migrants et du devoir de les accueillir en Allemagne. Voilà un professionnel qui ne craint pas d’appeler les choses par leur nom, notamment à la suite des attaques terroristes qui donnent lieu aux protestations du style : « Nous n’avons pas peur ! » De « vains mots », selon le psychiatre, qui voit plutôt dans la masse des migrants une « bombe à retardement ». Il dénonce même « le potentiel insensé de violence » de nombreux jeunes hommes migrants qui ont grandi entourés par la guerre et qui « ne savent même pas ce que c’est que de vivre harmonieusement ».
La « bombe à retardement » des migrants en Allemagne justifie la peur…
Selon Christian Peter Dogs, la répétition du slogan « Nous n’avons pas peur » n’est qu’une façon de dissimuler la perplexité des gouvernants, en rassurant les populations sans les prendre au sérieux et surtout en les empêchant de poser des questions. Le psychiatre estime qu’on a longtemps occulté les problèmes, en même temps qu’on a qualifié de « malades » ou de « droite » ceux qui ont osé remettre en question la politique d’accueil des réfugiés : « Ne pas prendre les gens au sérieux, c’est la plus grosse erreur de la politique », a-t-il dit.
« Mme Merkel dit : je suis votre sécurité. Point. Elle est justement celle qui profite le plus de la politique de la peur », a renchéri le journaliste Ulrich Reitz, présent sur le plateau.
Le psychiatre Christian Peter Dogs estime impossible d’intégrer les migrants : une idée « naïve »
Il semblerait que cela ne fonctionne pas aussi bien que le souhaiterait le pouvoir. Christian Peter Dogs affirme soigner un nombre inhabituel de personnes pour anxiété, des gens qui se sentent notamment « complètement trahis par la politique ». Certains n’osent plus sortir de chez eux.
Une peur née à la fois du terrorisme et de la migration de masse. Dogs ne la minimise pas : il la justifie plutôt en expliquant que les psychologues estiment qu’à 12 ans, la personnalité des individus est à peu près fixée. Le caractère et le tempérament peuvent difficilement être modifiés par la suite. Les jeunes hommes venus d’ailleurs ont une histoire, souvent violente, dont ils ne pourront pas se défaire…
« C’est une bombe à retardement qui est arrivée chez nous, parce qu’ils ne peuvent pas comprendre nos valeurs, et il est trop tard pour les leur enseigner », estime le psychiatre, qui juge l’idée d’imposer des cours d’intégration « naïve ». « On ne peut pas les intégrer. Il n’y a rien à intégrer à beaucoup d’égards. On peut leur apprendre la langue, mais pas la civilisation, la religiosité, les convictions, et sûrement pas (agir sur) le potentiel de violence », a-t-il conclu.