Trump défie le mythe du réchauffement anthropogénique, Macron champion du mondialisme

Trump Réchauffement Anthropogénique Défie Mythe Macron Champion Mondialisme
Le président américain Donald Trump aux côtés de son homologue français Emmanuel Macron, le 27 mai 2017 lors du G7 à Taormina, en Sicile.

 
En sortant de l’accord de Paris sur le climat, Trump défie ouvertement le mythe du réchauffement anthropogénique. Par sa réponse solennelle en pleine nuit, Macron se pose en champion du mondialisme, contre celui qui défend l’intérêt de la nation américaine.
 
C’est fait. En spécialiste des médias et de l’Entertainment, Donald Trump avait laissé planer le suspense depuis le G7 : les Etats-Unis ont annoncé hier leur intention de quitter l’accord de Paris, ce qui devrait prendre effet, compte tenu de la procédure, en 2020. Il y a au moins deux façons d’analyser cette décision : du point de vue des partisans de Trump, du point de vue de ses adversaires.
 

Le mythe du réchauffement anthropogénique est capital

 
Commençons par ceux-là. Jusqu’à présent, Trump n’avait que très imparfaitement tenu ses promesses de campagne. Parce qu’il n’est qu’une part du pouvoir réel aux USA, avec la finance qui tient les médias et l’industrie d’armement, et se trouve donc obligé de louvoyer. Parce que ses convictions peuvent varier. Parce qu’il se trouve limité par le pouvoir judiciaire. On a vu ainsi ses décrets sur l’immigration retoqués par des juges. Et on l’a vu se lancer en Syrie dans le bombardement tonitruant d’une base syrienne en dépit de ses déclarations antérieures. Aujourd’hui, dans une décision qui ne dépendait que de lui, il a donné pleine satisfaction à ses électeurs. Et il l’a fait sur un sujet essentiel, celui du climat. Le climat oppose dans le monde les gens convaincus, ou professant la conviction, que la terre connaît un réchauffement anthropogénique et qu’il faut donc mener une politique pour le freiner, et ceux qu’on nomme « climato-sceptiques », pour qui c’est un mythe.
 

Trump champion des nations

 
Vue donc par les partisans de Trump et par tous les climato-sceptiques du monde, la décision du président américain est un acte courageux et nécessaire. Puisque le réchauffement anthropogénique est un mythe, l’accord de Paris n’est qu’une escroquerie visant un but politique. Il s’agit de propager un mondialisme socialiste, avec transfert de richesses et de technologie du Nord au Sud, et soumission progressive à un ensemble de normes industrielles, morales et surtout, spirituelles. C’est de cet islam écologiste, de cette oumma verte que Trump a libéré les Etats-Unis (qui alimentent pour un quart la convention climat de l’ONU et nourrissent le Fonds Vert), et d’une manière générale les nations, afin de leur rendre leur liberté. Il est significatif que l’un des deux reproches que lui a fait le premier ministre français Edouard Philippe est « d’essayer de régler le problème tout seul ». En matière de climat, les nations ne doivent plus être souveraines.
 

Macron agent optimal du mondialisme

 
C’est tout le sens de l’extraordinaire mise en scène d’Emmanuel Macron dans les heures qui ont suivi la décision de Trump : le président français a dit le droit au président américain au nom de la communauté humaine, il lui a fait la leçon, aucune nation n’a le droit de se singulariser en matière de climat.
 
Depuis son élection, j’ai brodé tous les deux jours sur le thème : Macron est un président optimal qui envoie aux Français les signes régaliens propres à les satisfaire pour les circonvenir et qu’ils le laissent adapter la France au mondialisme. Hier soir, il est sorti du bois. Il s’est posé ouvertement en champion du mondialisme, et il l’a fait avec tout son talent de communication : l’opinion qui tweete et forum est ravie, elle en oublie opportunément l’affaire Ferrand, et la courbe des sondages de la République En Marche ressemble à l’inverse de celle de François Hollande naguère.
 

Macron petit télégraphiste de la planète

 
Premier temps pour Macron, un entretien avec Donald Trump au téléphone. Message, moi président responsable, je ne laisse rien passer. Deuxième temps, une double allocution télévisée aussi solennelle qu’impromptue, à près de minuit, drapeaux français et européen mêlés, genre les terriens parlent aux terriens. La première est en français et vise à poser le président en champion de l’écologie. Selon Macron, Trump a commis « une erreur » pour les intérêts américains et « une faute pour l’avenir de notre planète ». Comme le réchauffement anthropogénique est « un des grands défis de notre temps », la France ne renégociera « pas un accord moins ambitieux ». Avec l’Allemagne et les 145 autres pays signataires de l’accord de Paris, la France veillera à ce que celui-ci donne son plein effet. Pour ceux qui n’auraient pas compris, Macron lance cette formule : « Sur le climat, il n’y a pas de plan B, car il n’y a pas de planète B ».
 

En anglais, langue du mondialisme, Macron défie l’ordre des nations

 
La deuxième allocution est en anglais. C’est un fait historique. On a vu des présidents français s’exprimer en langue étrangère (De Gaulle à Bonn en Allemand, à Mexico en espagnol), mais jamais dans un discours solennel à la télévision. L’usage de l’anglais vise bien sûr à racoler le public américain et à donner de Macron une image jeune, mais en utilisant la langue internationale du commerce, il rentre surtout dans la peau du champion du mondialisme, comme le confirme le contenu du discours. Il réitère sa condamnation de Trump et s’adresse ensuite à « tous les scientifiques, ingénieurs, entrepreneurs, citoyens engagés que la décision du président des Etats-Unis a déçus », pour leur dire : « Vous trouverez en France une seconde patrie. Venez travailler ici, avec nous, travailler sur des solutions concrètes pour le climat. Ce soir les Etats-Unis ont tourné le dos au monde, mais la France ne tournera jamais le dos aux Américains ». On ne peut pas être plus clair. Macron a utilisé les ors et la solennité du président de la république française pour se faire le champion de la défense du climat et par là du mondialisme.
 

Le mythe du réchauffement anthropogénique plait au gros argent

 
Emmanuel Macron cherchait une caisse de résonance mondiale, il l’a trouvée. Ses larbins politiques ont donné de la voix en France, bien sûr, mais la communauté internationale a suivi, notamment Angela Merkel et Paolo Gentiloni, la Chine n’étant pas la dernière a prendre de vertueux accents verts, elle qui est le premier pollueur du monde. Les médias occidentaux jouent leur partition, produisant à la chaîne des dossiers orientés, chargés de mots inquiétants et de données tronquées, sur les phénomènes extrêmes, la montée des eaux, le blanchissement des coraux, la fonte des glaces, les effets sur les migrations, etc. Tout l’arsenal de la peur.
 
Mais la réaction la plus intéressante est peut-être celle de plusieurs magnats de grandes sociétés américaines multinationales. Google, Microsoft, Google, Apple, Hewlett Packard Facebook (les géants de l’informatique et des réseaux, les fiefs du mondialisme bienpensant) et une vingtaine d’autres, parmi lesquelles Unilever, Levi’s et General Electric ont demandé à Trump dans une lettre ouverte de rester dans l’accord de Paris. Une partie du gros argent a choisi son camp.
 

Face au mondialisme, Gulliver Trump n’est pas sorti de l’auberge

 
On mesure par ce tollé la difficulté qu’il y a à s’opposer à la révolution en cours. Gulliver Trump a pu briser les fils qui le retenaient, il piétine le mythe du réchauffement anthropogénique et défie la communauté internationale des lilliputiens, mais il n’est pas au bout de ses peines. Aux USA, des Etats, des villes, entrent en dissidence, on reparle de procédure de destitution, de collusion avec les Russes, d’élection obtenue avec une minorité de voix, bref, c’est la sempiternelle opération de délégitimation de Trump.
 
L’opposition que rencontre celui-ci s’est déjà manifestée à l’occasion du Brexit, ou en Autriche pour l’élection de Van der Bellen, ou en France pour celle de Macron. Le mondialisme est aujourd’hui installé, il est la norme, le désordre établi, et il faudra pour le vaincre non seulement une grande vigueur morale et physique mais un effort de réflexion nouveau. Il a gagné à peu près toutes les sphères. Il maîtrise les organisations internationales bien sûr, la majorité des politiciens nationaux, des juges, de la bourgeoisie, le gros des médias, des people, des arts, spectacles et industries de divertissement, l’éducation nationale, bref, il domine et régente notre société. L’ahurissante intervention d’Emmanuel Macron le prouve : elle a été globalement bien accueillie et presque personne ne la critique. Même Marine Le Pen juge « regrettable » le retrait de Trump. Il s’agit là d’une trahison d’une tête devenue folle, mais qui traduit une folie collective : la société entière est acquise aux valeurs, ou du moins aux slogans, du mondialisme.
 

Pauline Mille