Fils de parents qui, désespérant d’avoir des enfants, avaient fait un pèlerinage au sanctuaire de Saint Nicolas à Bari, il naquit en 1245 à Sant’Angelo in Pontano, dans les Marches italiennes, terres qui appartenaient alors aux Etats pontificaux. A l’âge de sept ans, il commença de pratiquer le jeûne, et connut sa vocation quelques temps plus tard, après avoir entendu un sermon sur le mépris du monde.
Dès que cela lui fut possible, il entra dans l’ordre des Augustins. Très sage, austère et humble, il vivait dans une grande austérité et s’infligeait les pénitences les plus rudes. Pour édifier ses frères à l’exemple de ses vertus, ses supérieurs le firent voyager dans plusieurs maisons de leur ordre, avant de le fixer définitivement à Tolentino, au sud d’Ancône. Il fut ordonné prêtre à cette période.
A Tolentino, il tomba un jour gravement malade : lui qui ne mangeait jamais de viande se vit prescrire les graisses animales par un médecin, et son supérieur lui ordonna l’obéissance. Après une bouchée, Nicolas implora : « N’essayez pas d’avantage de réveiller en moi les appétits de la sensualité. » Peu de temps après, on essaya de lui faire manger une perdrix ; il pria alors : « Mon Dieu, vous connaissez mon cœur ! » La perdrix recouvra la vie et s’envola, et Nicolas fut guéri sur-le-champ.
Nicolas s’appliqua alors à prêcher et à confesser et son apostolat, de par sa douceur, fut un succès complet. Après une vie de pénitence et de prière, il mourut après une longue extase, le 10 septembre 1309, à Tolentino. Il fut canonisé par Eugène IV le 5 juin 1446.