Aîné de onze enfants, il naquit à Grottaglie, à l’est de Tarente, dans les Pouilles, le 17 décembre 1642. Eduqué par les théatins, il entra en 1659 au collège jésuite de Tarente pour étudier les lettres classiques et la philosophie. Il poursuivit ses études en droit civil et en droit canon à Naples, où il obtint son diplôme in utroque jure ; en parallèle, il suivit des cours de théologie. Le 18 mars 1666, il fut ordonné prêtre, avec une dispense du pape Alexandre VII en raison de son jeune âge.
Pendant quatre ans, il fut préfet dans un collège jésuite à Naples : les étudiants le surnommaient « il santo prefetto ». Le 1er mai 1670, il entra au noviciat de la Compagnie de Jésus ; en 1671, il fut envoyé à Lecce pour y apprendre l’art de la prédication. Il fut ensuite renvoyé à Naples après ses vœux en 1675 pour servir à l’église du Gesù Nuovo.
Encourageant la confession et la communion mensuelle, il s’attacha tout particulièrement au service des plus démunis, visitant les esclaves et les prisonniers et prêchant dans les quartiers les plus malfamés. Il se dévouait aussi auprès des malades et des mourants et accomplit plusieurs guérisons miraculeuses. Son succès entraîna toutefois la jalousie de nombreux confrères, qui obtinrent de l’évêque que son ministère se limitât au Gesù Nuovo : il se dévoua alors dans son confessionnal, où les pénitents affluèrent, jusqu’à ce que l’évêque reconnaisse son erreur. Il fut aussi pendant un temps bloqué par ses supérieurs qui lui refusèrent souvent la permission de sortir de son église.
François considéra ce temps comme une « période de croissance spirituelle ». Quand l’évêque et ses supérieurs eurent reconnu leurs erreurs, il reprit de plus belle ses activités. Grand prédicateur, il commença aussi à prêcher dans les villages ruraux du sud de l’Italie : il y voua une grande partie de son temps entre 1702 et 1715. Frappé de pleurésie, il mourut à Naples le 11 mai 1716 ; il fut canonisé par Grégoire XVI le 26 mai 1839.