2 décembre : Bienheureuse Marie-Angèle Astorch

2 décembre Marie-Angèle Astorch
 

Née à Barcelone, le 1er septembre 1592, Geronime Astorch, de son nom de naissance, elle devint orpheline à l’âge de 5 ans et fut éduquée par une gouvernante. A l’âge de 7 ans, elle subit un empoisonnement et ne fut sauvée que par les prières de sa sœur Isabel, moniale au couvent capucin de Barcelone, et de la sœur Angela Serafina Prat, fondatrice du couvent. Elle fut par la suite éduquée au couvent, où elle développa d’excellente compétences et où elle entra comme novice en 1608. Elle prit le nom de sœur Marie-Angèle.

En 1612, elle fut nommée maîtresse des novices du couvent de Saragosse ; elle rédigea alors un traité de vie spirituelle. En 1614, elle fut transférée dans une nouvelle fondation à Saragosse, où elle fut successivement maîtresse des novices, enseignante des jeunes professes, puis, en 1626, abbesse. N’ayant pas atteint l’âge canonique requis, elle obtint une dispense de Rome pour occuper cette dernière fonction.

Dès 1627, elle écrivit de nouvelles constitutions pour son monastère, qui prévoyaient notamment l’inclusion des sœurs converses à la vie de la communauté. Ces constitutions furent immédiatement validées par le pape Urbain VIII. Elle eut également une vie mystique intense et rédigea plusieurs ouvrages, dans lesquels elle relate notamment ses expériences mystiques. En 1645, elle fonda un nouveau couvent à Murcie, le monastère de l’Exaltation du Saint-Esprit, dont elle fut encore maîtresse des novices et abbesse.

Marie-Angèle Astorch mourut à Murcie le 2 décembre 1665. Reconnue vénérable par le pape Pie IX le 29 septembre 1850, sa dépouille est demeurée incorruptible. Le processus de béatification fut toutefois interrompu par la guerre civile espagnole, durant laquelle sa dépouille fut profanée. Elle fut béatifiée par Jean-Paul II le 23 mai 1982 :

« Son intelligence hors du commun puise sa force dans la Parole révélée et les auteurs ecclésiastiques, qu’elle étudie et connaît intimement. Ceci la conduit à une solide compréhension théorique et pratique des voies spirituelles, qu’elle vit en étroite communion avec l’Eglise, notamment à travers la liturgie, les textes sacrés et l’Office divin. A tel point qu’on peut la qualifier de mystique du bréviaire. »