23 septembre : Saint Pio de Pietrelcina

23 septembre Pio Pietrelcina
 

Francesco Forgione, de son nom de baptême, naquit dans une famille pieuse à Pietrelcina, en Campanie, en Italie, le 25 mai 1887. Le 6 janvier 1903, à l’âge de 16 ans, il entra au noviciat de l’Ordre des Frères Mineurs Capucins à Morcone ; il prit le nom religieux de Pio, en hommage à saint Pie V. Il fut ordonné prêtre le 10 août 1910 à Bénévent et, désormais, on le connut sous le nom de Padre Pio.

D’une santé précaire, il fut au départ nommé à Santa Maria degli Angeli de Pietrelcina, ce qui lui permettait d’habiter dans la demeure familiale. Dès 1911, il fit part à son confesseur de l’apparition de signes rouges accompagnés de vives douleurs aux mains et aux pieds. Rappelé à la vie communautaire, il arriva le 4 novembre 1916 au couvent de San Giovanni Rotondo, dans les Pouilles. Parallèlement, il servit dans un hôpital napolitain entre 1915 et 1917 pour soigner les blessés de guerre.

Entre le 5 août et le 20 septembre 1918, il fut marqué par les stigmates du Christ, des plaies sanguinolentes aux mains, aux pieds et au côté, qu’il dissimula sous des mitaines. Il raconta plus tard : « Je vis devant moi un personnage mystérieux dont les mais, les pieds, la poitrine ruisselaient de sang. Je sentis mon cœur blessé par un dard de feu… Ce personnage disparut de ma vue et je m’aperçus que mes mains, mes pieds, ma poitrine étaient percés et ruisselaient de sang ! »

Rapidement, malgré ses tentatives de dissimulation, la nouvelle fut connue jusqu’au Saint-Siège qui ordonna une enquête et écrivit en 1923 : « Les témoignages actuels ne prouvent pas que les stigmates, les bilocations présumées puissent être tenues à coup sûr pour miraculeuses. » Plusieurs autres enquêtes eurent lieu, établissant la bonne foi de Padre Pio qui, frappé pendant un temps d’interdit, fut autorisé le 14 juillet 1933 à célébrer à nouveau des messes publiques et à entendre des confessions.

Les nombreux miracles liés à Padre Pio attiraient des foules toujours plus nombreuses, et cette piété, jugée excessive, gênait le Vatican. De nombreuses enquêtes eurent encore lieu, jusqu’au 30 janvier 1964, date à laquelle le pape Paul VI l’autorisa pleinement à exercer son ministère. Il passait de très nombreuses heures au confessionnal, rappelant parfois aux pénitents leur fautes ; il entrait par ailleurs régulièrement en extase.

Le 22 septembre 1968, Padre Pio célébra une messe solennelle pour le cinquantenaire de ses stigmates ; il dit : « Cinquante ans de vie religieuse, cinquante ans cloué à la croix, cinquante ans de feu dévorant pour toi, Seigneur, pour les êtres que tu as rachetés. » Le soir même, il reçut l’extrême-onction, et il mourut dans la nuit, le 23 septembre 1968, à 2 h 30 du matin. Il fut canonisé par Jean-Paul II le 16 juin 2002 :

« Au cours de toute son existence, il a cherché à se configurer toujours davantage au Crucifié, en ayant clairement conscience d’avoir été appelé à collaborer de façon particulière à l’œuvre de la rédemption. (…) La raison ultime de l’efficacité apostolique de Padre Pio, la racine profonde de tant de fécondité spirituelle se trouve dans cette union intime et constante avec Dieu, dont les longues heures passées en prière et au confessionnal étaient le témoignage éloquent. Il aimait à répéter : “Je suis un pauvre frère qui prie”, convaincu que “la prière est la meilleure arme que nous ayons, une clef qui ouvre le Cœur de Dieu”. »