26 février : Saint Taraise

26 février Saint Taraise
 

Il naquit vers 730, à Constantinople, dans une famille importante de l’Empire byzantin. Son père avait été éparque (préfet) de Constantinople, et son arrière-grand-père maternel était l’empereur Léonce. D’abord haut fonctionnaire à la chancellerie impériale, il fut élu patriarche de Constantinople en 784, sous le règne de Constantin VI : laïc, il reçut rapidement les ordres ecclésiastiques, et fut intronisé à Noël. Le pape Adrien Ier reconnut le nouveau patriarche, bien qu’il fît remarquer la non-conformité au droit canonique de l’élection d’un laïc.

L’Empire byzantin était à cette époque confronté à l’iconoclastie : à partir de 730, les empereurs avaient interdit l’usage des représentations du Christ, de la Vierge Marie et des saints, et ordonné leur destruction. Taraise, qui voulait rétablir le culte des icônes, prépara avec Adrien Ier la réunion d’un concile œcuménique.

L’ouverture de ce concile fut retardée par des fidèles de l’ancien empereur Constantin V Copronyme, mort en 775, qui avait été l’un des plus ardents iconoclastes. Finalement, le 24 septembre 787, s’ouvrit le deuxième concile de Nicée. Celui-ci rétablit le culte des images, écartant l’accusation d’idolâtrie, et définissant que « quiconque vénère une image, vénère en elle la réalité qui y est représentée ». C’était une reformulation d’un propos de saint Basile : « L’honneur rendu à l’icône passe au prototype. »

Taraise, homme pieux et de mœurs austères, resta un serviteur fidèle des empereurs. Il exerça la clémence à l’endroit des anciens iconoclastes, et préserva de ce fait la paix civile ; cela lui valut pourtant de sévères reproches. Il mourut le 25 février 806.