Né vers 315 à Tyr, dans l’Empire byzantin (aujourd’hui au sud du Liban), dans une famille chrétienne, il fut dans son enfance emmené avec son frère Edèse par leur oncle, le philosophe Mérope, dans un voyage vers l’Inde. Leur navire fut toutefois attaqué par des pirates et tous furent massacrés, hormis les deux enfants épargnés en raison de leur jeune âge.

Frumence fut conduit avec son frère au roi éthiopien à Aksoum, qui prit soin de leur éducation ; il fit ensuite d’Edèse son échanson et de Frumence, dont il avait remarqué la grande intelligence, son trésorier. A la mort du roi, les deux frères furent affranchis, mais restèrent auprès du prince Ezana et de la régente sur les supplications de cette dernière.

Lorsque le prince fut en âge de gouverner, Edèse regagna Tyr, mais Frumence, qui avait à cœur la conversion de l’Ethiopie, se rendit auprès de saint Athanase, évêque d’Alexandrie, pour lui demander un évêque : il fut lui-même ordonné prêtre et choisi pour cette charge. Il rentra alors à Aksoum et, par ses prêches et ses miracles, convertit un grand nombre de personnes, dont le roi lui-même, qui contribua avec zèle à propager l’Evangile.

Pendant de nombreuses années, Frumence prêcha dans toute l’Ethiopie, entraînant la conversion de tout son peuple. Vers l’an 356, l’empereur Constance II, qui avait embrassé l’hérésie arienne, demanda au roi Ezana de remplacer le saint évêque, ce que le roi refusa. Frumence mourut à Askoum vers l’an 383.