Sœur de saint Lazare et de sainte Marie de Béthanie, elle naquit à Béthanie à l’époque de la naissance de Jésus. Orpheline jeune, elle dut éduquer son frère et sa sœur. Maîtresse de la maison, elle fut touchée par les enseignements de Jésus-Christ, qui fut régulièrement reçu chez elle.
Un jour qu’elle s’irritait de ce que Marie ne l’aidait pas, Jésus lui répondit : « Marthe, Marthe, vous vous inquiétez et vous agitez pour beaucoup de choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée » (Lc, X, 41-42). Saint Grégoire le Grand commente : « Marie, qui écoute assise les paroles du Seigneur, est la figure de la vie contemplative. Marthe au contraire occupée des œuvres extérieures représente la vie active. Notre-Seigneur ne blâme pas le genre de vie de Marthe, mais il donne des éloges à celui de Marie, parce que si les mérites de la vie active ont du prix, les mérites de la vie contemplative en ont beaucoup plus. Aussi le Sauveur déclare-t-il que la part de Marie ne lui sera jamais ôtée ; en effet, les œuvres de la vie active n’ont d’autre durée que celle du corps, tandis que les joies de la vie contemplative ne font que se multiplier à la mort. »
Marthe suivit Lazare en exil vers l’an 40, durant la persécution d’Hérode Agrippa, et s’établit en Provence. Elle évangélisa la région d’Avignon, puis s’installa à Tarascon, où elle mourut vers 68.